Notre rédacteur en chef Nago Seck vous propose de redécouvrir un artiste exceptionnel de l’histoire musicale de l’Afrique, Babatunde Olatunji. Ce percussionniste et batteur génial d’origine nigériane qui vivait aux Etats-Unis a fait danser Nikita Khrouchtchev, secrétaire du Parti communiste de l’Union soviétique et président du conseil des ministres de 1958 à 1964, lors de sa performance devant l’Assemblée générale des Nations Unies.
Babatunde Olatunji fut salué par John Coltrane qui lui dédiera en 1962 la chanson « Tunji ». Certains de ses titres seront repris par Carlos Santana (« Jin-Go-Lo-Ba ») et Serge Gainsbourg (« Gainsbourg Percussions » paru en 1964, et magnifié par la danse mythique de Brigitte Bardot). Il a également signé les sessions de percussions du célèbre Soul Makossa 1 & 2 de Manu Dibango en 1973.
Une carrière exceptionnelle à redécouvrir, combinant une œuvre personnelle très créative et des collaborations à couper le souffle avec les plus grandes stars américaines (Mickey Hart (batteur du groupe Grateful Dead), Cannonball Adderley, Horace Silver, Quincy Jones, Pee Wee Ellis, Stevie Wonder, Randy Weston, Max Roach, Carlos Santana, Maaskool Faal, etc).
Babatunde Olatunji fut l’un des premiers artistes étrangers à se produire à Prague à la demande de Václav Havel (dramaturge, essayiste, homme d’État et président de la Tchécoslovaquie du 29 décembre 1989 au 20 juillet 1992).
Lors de la parution en 2005 chez Temple University Press de son livre autobiographique « The Beat of My Drum : An Autobiography », préfacé par Joan Baez, le célèbre quotidien américain The New York Times écrit : « , Babatunde Olatunji était devenu le musicien africain le plus visible aux États-Unis. »
FESPAM
Du 15 au 22 juillet, bienvenue à Brazzaville qui relance le FESPAM (festival panafricain de musique) après huit ans d’absence d’absence. Cette manifestation du continent initiée par l’Union africaine propose notamment des spectacles musicaux à travers des podiums disséminés dans la ville de Brazzaville, le symposium, qui rassemble des spécialistes de la culture et des arts pour une analyse scientifique du thème de l’édition, cette année la rumba congolaise, le Marché de la Musique Africaine (MUSAF), qui s’articule autour de l’exposition des instruments traditionnels de musique au Musée Panafricain de la Musique et le concours de beauté Miss FESPAM qui représente l’une des grandes attractions du festival. Retrouvez toutes les infos sur le site du festival.
Festival Africajarc
Du 20 au 23 juillet, le Festival Africajarc niché au coeur du Lot, en France, propose une édition spéciale sur le Tchad. Retrouvez les portraits des artistes du festival réalisés par Afrisson : AfrotroniX, Abdoulaye Nderguet et Melodji. sans oublier la playlist spécial Tchad réalisée par notre correspondant à NDjaména Gérard Daliam afin de vous immerger dans les sons de ce pays trop longtemps méconnu musicalement. A préciser qu’Africajarc programme également cette année de nombreuses stars du continent comme Femi Kuti , Nneka, Pongo, Daraa J et les O’Sisters, un collectif féminin cosmopolite où brille la sénégalaise Senny Camara. Un rendez-vous à ne pas manquer…
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