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“Le groupe Daara-J (l'école) ou Daara-J Family est créé en 1992 par Mamadou Lamine Seck aka Ndongo D, Abdoul Fathah Seck aka Faada Freddy (chant) et Mansour Jacques Sagna aka Lord Alaji Man (toast). Cette formation infuse dans son afro-rap des sonorités mbalax, reggae, ragga, soul, afro-cubain, de folk ou encore mbube . Ils sont rejoints en 1994 par DJ Makhtar. Daara-J est devenu, par son style afro-rap aux riches mélodies et aux textes engagés, l'un des groupes chéris de la jeunesse sénégalaise.”

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Daara-J, l’album éponyme

Daara, c’est l’école coranique (en wolof) où tous les jeunes sénégalais musulmans apprennent l’humilité, l’hospitalité, la tolérance et la bienveillance. S’inspirant de ces valeurs, les fondateurs de Daara-J, tous trois formés dans ces daaras, abordent des thèmes comme la spiritualité, le quotidien du peuple sénégalais, le social, les problèmes de la jeunesse et la politique. Il faut attendre 1997 pour entendre « Daara-J », un premier opus éponyme sorti sous le label français Déclic Communication. Enregistrée à Paris (France) et mixé par le célèbre DJ anglais Mad Professor, cette première oeuvre éponyme fait découvrir un rap teinté de mbalax, de ragga, de reggae ou de soul. Le succès immédiat de cet album attire l’attention de Youssou Ndour qui  invite le groupe pour un remix de son titre « Solidarité » et lui offre les  premières parties de ses concerts.

Xalima

En 1998, Daara-J enregistre à Dakar « Xalima » (La plume), un deuxième disque de rap aux couleurs africaines (mbalax), réalisé avec les groupes français Neg’Marrons et Secteur A, la jamaïcaine Lady Patra et les musiciens du Super Etoile de Youssou Ndour (balafon, tambours sabars et kora).

Exodus

L’année 2000 voit la sortie de l’album « Exodus » évoquant les Africains exilés en quête d’une fortune improbable en Occident. Il est suivi trois ans plus tard de « Boomerang », où apparaît Disiz La Peste, un clin d’œil aux musiques noires : blues, jazz, Rhythm’n blues et afro-cubain. A leur rap mâtiné de folk sénégalais (mbalax), de ragga, de reggae ou de soul, viennent se greffer d’autres influences, comme l’afro-cubain et le mbube sud-africain. Dans ce disque, les chansons parlent de solidarité, de spiritualité, de respect de l’autre et de dignité. Cette troisième oeuvre lui vaut de multiples prix : Daara-J est sacré en Décembre 2003 « Meilleur groupe », « Meilleure vente », « Meilleure album » et « Meilleur vidéo-clip » du Festival Hip-Hop Awards de à Dakar et en 2004 « Meilleur groupe africain » aux BBC Music Awards de Londres en Angleterre suite à sa collaboration avec le groupe Morgan Heritage au studio Tuff Gong de Bob Marley en Jamaïque.

Daara-J en deuil

Le 3 décembre 2007 à Dakar, Daara-J perd un de ses membres, DJ Makhtar dit « Makhou » ou « El Niño », un des disc-jockeys les plus populaires du Sénégal, décédé des suites d’une longue maladie.

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Nago Seck

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