Une double filiation
Nneka Egbuna naît le 24 décembre 1981 d’un père architecte nigérian et d’une mère allemande, dans une petite ville du nom de Warri, dans la Région du Delta, au Nigeria. Elle se nourrit de ses sources africaines pour écrire des chansons puissantes marquées par la spiritualité. Pendant son enfance, Nneka baigne en effet dans un univers mystique dans son école et la chorale de l’église, enracinant sa musique dans un monde de croyances catholiques…
C’est à l’âge de 19 ans qu’elle quitte son pays natal pour Hambourg en Allemagne où elle poursuit des études en anthropologie et archéologie. Elle y découvre les sons de Bob Marley, Lauryn Hill, Nas, Talib Kweli, Mos Def ou Booba, et décide se lancer dans l’aventure musicale. Empruntant les versions instrumentales de ses morceaux préférés sur lesquelles elle pose sa voix, elle enregistre une première cassette.
Guidée par Dieu
Sa rencontre avec l’agence de management, Yo Mama Records puis avec le DJ et producteur allemand DJ Farhot, lancent sa carrière. Tout en travaillant sur son premier album Victim of the Truth, sorti fin 2005 en Allemagne, co-produit avec DJ Farhot, elle assure les premières parties d’artistes de renommée internationale comme Sean Paul à Hambourg ou le chanteur de reggae germano-sierra-léonais Patrice. L’album, salué par la presse allemande, attire l’attention du producteur français Jean Lamoot (Noir Désir, Salif Keïta), qui collabore aussi à la réalisation de son deuxième opus No Longer at Ease paru en avril 2008, avec la complicité de son compatriote Arenor Anuku.
La pasionaria du Nigeria
L’Afrique est au coeur de son oeuvre comme le prouve sa chanson “Africans”. où sa voix envoûtante et originale, décrit la situation de son pays et son vécu : amour, douleur, haine, foi religieuse, un élément central de son oeuvre . Dans ses textes portés par une musique éclectique, elle dénonce les excès de la consommation (“Material Things”), affirme sa croyance profonde en Dieu (“God of Mercy”), observe les facettes de la condition humaine (“Confession”). Nneka signent plusieurs albums dont To and Fro et «Heartbeat», remixé par Chase et Status (2009), Concrete Jungle (2010) ou encore Soul is heavy (2011)…
* Source : Music Story Chloé Chamouton / Amazon.fr
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