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Titres:
1. Sang (My Lord Phillis Weatley - 1753/1784 – USA)
2. Dex (Negro speaks to rivers – Langston Hugues – 1902/1967 – USA)
3. Daanaka (As I grew older - Langston Hugues – 1902/1967 – USA)
4. Pummu raye bi (Home sick blues - Langston Hugues – 1902/1967 – USA)
5. Sama Yaye (Minha Mae – Luis Gama – 1830/1882 – Brésil)
6. Xalaas (Liberty & Slavery – George Moses Horton – 1797/1883 – USA)
7. De la vida (Manuel Gonzalez Prada – 1844/1918 – Pérou)
8. Bununarede (If you must die – Claude Mc Kay – 1889/1948 – USA)
9. Mematan (Nicolas Guillen – 1902/1986 – Cuba)
10. Guinée (Jacques Roumain – 1907/1944 – Haïti)
11. Le masque (Wear the mask - Paul Laurence Dunbar – 1872/1906 – USA)
12. Africa (Oneness of interests – Marcus Garvey – 1887/1940 – USA) ”

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Dans son magnifique album « Entre Seine et Sine », Meïssa Mbaye s’inspire de l’anthologie de l’universitaire Daouda Ndiaye, « Le retour du pigeon voyageur », pour célébrer les retrouvailles de cousins séparés par les siècles et les eaux, celles du tragique Atlantique noir…

L’anthologie de l’universitaire Daouda Ndiaye, « Le retour du pigeon voyageur » est un recueil de textes traduits en wolof des auteurs surgis de l’autre côté de l’océan, héritiers d’une diaspora disséminée du nord au sud de l’Amérique, tous porteurs des fragments d’une mémoire que l’on crut enfouie à tout jamais dans les cales des négriers. Ou plutôt de mémoires d’Afrique, puisque cette histoire s’écrit aux pluriels de tous ses subjectifs. « Ce n’est ni une dilution de l’Afrique dans un universalisme abstrait ni une fragmentation d’une Afrique se complaisant dans un ghetto. Il s’agit d’une dynamique culturelle qui ne perd pas son âme », résume Meïssa.

Voilà ce dont parlent tous ces fils d’Afrique, dans le double sens du terme…Certains ont connu l’esclavage, comme les Etats-uniens Phillis Wheatley et George Moses Horton, le Péruvien Manuel Gonzalez Prada et le Brésilien Luis Gama. D’autres eurent leur heure de gloire comme le premier poète afro-américain reconnu comme tel Paul Laurence Dunbar et Marcus Garvey, le charismatique leader de la cause panafricaine, comme aussi l’Américain Langston Hughes et le Jamaïcain Claude McKay, deux des voix les plus singulières de la Harlem Renaissance. D’autres enfin, comme le Cubain Nicolas Guillén et l’Haïtien Jacques Roumain, ont prolongé les écrits de leurs pairs pour les inscrire dans la Négritude, le mouvement littéraire qui prend racines dès les années 1930 et se prolonge bien après.

Pour la réalisation de « Entre Seine et Sine », Meïssa Mbaye, baryton à la voix hors du commun, a convié autour de ses compositions leurs héritiers, tambours africains comme le maître des baguettes « made in » Nigeria Tony Allen ou les balafons sénégalais, et tambours de bouche américains comme les slammeurs-rappeurs Mike Ladd, Allonymous et Jayhem, mais aussi chants gorgés de soul, flûte spirituelle et chœurs dignes des meilleurs gospels. Réunis sous le vocable « The Word Masters », car tous unis autour de la prosodie des textes, les uns répondent aux autres dans une succession thématique qui parcourt l’essentiel des possibles de la Great Black Music : afro-beatnigérian, saveurs caribéennes, virgule brésilienne, folk sénégalais (sabar), groove mandingue (musique mandingue)…

Ce recueil se place à la croisée de toutes ces voix, dont certaines ont été enregistrées à Dakar, où vit et vibre Meïssa Mbaye, musicien et poète grandi à l’ombre des sages baobabs de la culture mandingue que sont les griots dont il est l’héritier. A la croisée de ces traditions orales et écrites, musicales et littéraires, Meïssa cherche depuis vingt-cinq ans à retisser des liens entre tous.

Né en 1959 à Dakar (Sénégal), l’auteur-compositeur, multi-instrumentiste, chercheur et baryton à la voix hors du commun, Meïssa Mbaye, valorise dans son style (afro-folk, afro-blues, afro-fusion, musique acoustique) chanté en wolof, sérère ou français, des instruments traditionnels africains qu’il pratique, comme le kongoma (sanza), le xalam, les poteries, la corne, la calebasse, l’udu (oudou)…

Fiche:

Meïssa Mbaye (auteur, compositeur, voix, chœurs)

Janvier / Tony Allen (batterie)

Cesar Anot / Hassan Seck / Christian Bocandé aka Kiki B (basse)

Arona Diagne (balai, calebasse, tambours sabars)

Jacquot Heivelyan (djembé, tama, hadol, congitas)

Dimitri Domagala (shekere, shaker, udu)

André Baille Barrelle (programmation percussions, guitare acoustique)

Hassan Baye Diop / Hassan Diallo / Ousmane Sow / Sylvain Dubrez (guitare acoustique)

Samba / Sylvain Dubrez / Ibrahima Soumano (guitare électrique)

Edouard Hanga (kora) ; Ousmane Sow (claviers Wurlitzer)

Philippe Montero (claviers Fender Rhodes)

Lansiné Kouyaté (balafon)

Seynabou Sané / Samba / Allonymous (chœurs)

Guests Vocals : Allonymous / Mike Ladd / Jayhem

Traduction des poèmes originaux en wolof : Daouda Ndiaye

Musique : Meïssa Mbaye

Arrangements : Doudou Mbaye

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À propos de l'auteur

Nago Seck

Nago Seck

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