" "
“Né en 1947 dans la ville portuaire de Sekondi-Takoradi, à l’ouest du Ghana, l’auteur-compositeur, arrangeur, chanteur, producteur et saxophoniste expert, Gyedu-Blay Ambolley est un des grands noms du highlife ghanéen, auquel il injecte de l'afro-reggae, de afro-pop, de l'afro-jazz, de l’afro-funk, de l'afro-beat, du calypso ou du soca. Il s’illustre en 1973, à la sortie de Simigwa, un album caractérisé par le hiplife (fusion de highlife et de hip hop), et faisant de lui l’un des précurseurs de l’afro-rap au Ghana. Cet opus lui vaut le surnom de "Simigwa Do Man". Auteur, compositeur, saxophoniste et arrangeur, Gyedu Blay Ambolley offre un hilife teinté de reggae, de jazz, de funk ou de calypso.”

"
"

Ebo Taylor, le mentor

Gyedu-Blay Ambolley se passionne pour la musique depuis l’âge de 8 ans, commençant à s’exercer avec la flûte de son père. A 14 ans, il se lance dans la comédie musicale, faisant son apprentissage auprès de « Uncle Bonku » qui lui enseigne les bases de la guitare. C’est ainsi que ce jeune enthousiaste de la musique continue à se perfectionner auprès de ses aînés, musiciens expérimentés et adeptes du highlife, le guitariste virtuose Ebo Taylor, son mentor qui l’influencera énormément et travaillera sur nombre de ses albums, et le saxophoniste Sammy Lartey. Parallèlement, il écoute à longeur de journée les musiques noires américaines, marqué surtout par James Brown, Ray Charles et Sam Cook. Dans les années 1960, Gyedu-Blay Ambolley se passionne pour les musiques des géants du jazz de l’émission « Voice of America Jazz Hour », diffusée sur la radio Voice of America (La Voix de l’Amérique) : Jimmy Smith, Max Roach, Wes Montgomery, Charlie Parker, Clifford Brown, des Miles Davis, John Coltrane, Ella Fitzgerald et Billie Eckstine …, des artistes qui vont marquer la première partie de sa carrière musicale.

En 1964, alors âgé de 17 ans, Gyedu-Blay Ambolley intègre le Tricky Johnson Sextet, puis jouera avec plusieurs autres groupes, comme Railway Dance Band (1965-1967), Houghas Extro-Ordinaire (1968), The Meridians (1970), Uhuru Dance Band (1972-1973), Ghana Broadcasting Band (1974)… Par la suite, il devient leader de divers groupes, dont Apagya Show Band (1974), Super Complex Sounds (1975-1978), Zantoda Mark III (1959-1980), The Steneboofs (1987-1988)… Entre-temps, il sort les albums Simigwahene (1975), Control (1980), Cut Your Coat (1985) et Apple (1986).

La reconnaissance internationale

Après son invitation à Londres, en Angleterre, suite au succès de son album Simigwa (1988), Gyedu-Blay Ambolley rejoint New York (Etats-Unis), en 1988, l’année de création de son propre label, Simigwa Records, et de la sortie de la cassette Simigwa Soca, produite et arrangée par ses soins. Simigwa Records produit en 1989 son album éponyme Ambolley et Bend Down Low – Party Time, un album comprenant une version soca de son fameux titre « Simigwa », et réalisé avec l’expert du highlife, Ebo Taylor, à l’arrangement des cuivres. En 1994, il monte son propre groupe Gyedu-Blay Ambolley and His Afrikan Hi-Life Band, avec lequel il tourne en Afrique de l’Ouest, en Europe et aux Etats-Unis. Il partagera la scène avec de célébrités, comme Miriam Makeba (Afrique du Sud), Fela Anikulapo Kuti (Nigeria), George Howard, Angela Bofill, Norman Connors et Lakeside (USA), Manu Dibango (Cameroun), Chikuzan Takahashi (Japon), Ricardo Estrada (Cuba), Mayuto Correa (Brésil)… Gyedu-Blay Ambolley donnera un concert mémorable à l’Apollo Theater à Harlem (New York), puis jouera à House of Blues (Hollywood), au Jazz Bakery en Californie, et au Ghana avec les jazzmen américains Oscar Brashear (trompettiste) et Michael Session (saxophoniste). Il jouera régulièrement au Jazz Bakery, en Californie, dans des salles combles à Londres, en Angleterre, ou encore au Grounds Rotterdam, en Hollande.

Albums

Artiste prolifique et incontournable de la scène musicale ghanéenne, dont la devise est “My Music is for One World, One People, One Destiny”, Gyedu-Blay Ambolley a enregistré de nombreux albums, dont Son of Ghana (1996), Afrikan Jaazz : A New Sound in Town (2001), JaaZZ meets Hi-Life (2004), Natural Points / Fa No Dem Ara (2005), réalisé avec le groupe Samhila & The SB’s.

En 2011, Gyedu-Blay Ambolley fait un featuring sur Gallo, un single hiplife de son compatriote et rappeur Tic Tac, produit par Ephraim. Un an plus tard, il sort le single “Mumunde / Fa No Dem Ara”, arrangé par son ex mentor et guitariste virtuose Ebo Taylor, et Sekunde (2012). La même année, sort Revisited – Time Party, un album comprenant d’anciennes compositions comme “Bend Down Low”, “Ehuruw A”, “Akoko Ba”, “Nsamanfo”, “Apple”, et une version soca de son premier tube “Simigwa”.

Récompenses

A son retour au Ghana en 1997, Gyedu-Blay Ambolley est honoré par le président de l’époque, J.J. Rawlings et la première dame au Ghana’s Music Awards Nite. Un an plus tard, il célèbre son « Silver Jubilee » (Jubilé d’argent). Il recevra plusieurs autres récompenses musicales. En octobre 2003, il reçoit le « Lifetime Achievement Award » décerné par Jazz at Drew from Charles R. Drew de l’Université de Médecine et des Sciences, à Los Angeles (Californie), pour son engagement et son apport à la musique. En effet, dans ses chansons, Gyedu-Blay Ambolley parle de l’esclavage, de la démocratie, de Sekondi (sa ville natale), de l’éducation des jeunes, de la préservation des cultures africaines, et dénonce l’injustice, la pauvreté, les politiciens véreux…

Il recevra aussi le « Certificat de Reconnaissance Spéciale » du Congrès et du Gouverneur de Californie, des mains de Madame Juanita Millinder McDonald, membre du Congrès.

Cette même année 2003, le tabloïd californien L.A.Weekly (Los Angeles News and Events) propose l’artiste ghanéen aux « Best World Beat Recombinant Artists », soutenant que « le genre musical de Gyedu-Blay Ambolley, un divertissement contribuant à l’élévation, dépasse toutes les catégories musicales… »

* Source : http://www.ambolley.com/

"
"
"
"

À propos de l'auteur

Nago Seck

Nago Seck

Laissez un commentaire