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“Née le 20 décembre 1950 en Afrique du Sud, Bongi Makeba est le seul enfant de la célèbre chanteuse Miriam Makeba dite “Mama Africa” avec son premier mari James Kubay, surnommé “Gooli”. Auteure-compositrice et chanteuse mezzo-soprano, Bongi Makeba développe de l'afro-pop ou de l'afro-funk, teintée de kwela sud-africaine, rhythm’n blues, soul ou jazz. Bongi Makeba décède en 1985 à Conakry, en Guinée, des suites d’un accouchement, cinq ans après avoir sorti son unique album solo, Blow On Wind… ”

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Bongi aux Etats-Unis

En 1959, alors âgée de 9 ans, Bongi Makeba part aux Etats-Unis avec sa mère Miriam Makeba qui est contrainte à un exil à cause de l’apartheid décrété depuis 1947 en Afrique du Sud, avec le “Bantou Education Act” interdisant de scolarité tous les enfants noirs après l’âge de 16 ans. A New York, elle fait la connaissance de la choriste Judy White, alors choriste de divers artistes, la fille du bluesman Joshua Daniel White dit “Josh White” (1914-1969), guitariste, initiateur du protest song, militant des droits civiques et comédien américain. Ensemble, elles sortent en 1967 What should a young girl do (Epic) et Bongi & Judy (Running out / Let’s get together) (Buddah Records), deux 45 tours aux influences rhythm’n blues / soul, parfois teintées de jazz groovy.

Bongi en Guinée

Remarié en 1968 avec l’Américain Stokeley Carmichael, un des leaders des Black Panthers, Miriam Makeba, bien que soutenue par ses amis Nina Simone et Marlon Brando, se voit soudain fermer les portes des USA : toutes ses tournées sont annulées et sa maison de disques résilie son contrat. A la mort de Martin Luther King, l’Amérique est à feu et à sang, et le FBI traque le couple qui part s’installer à Conakry, en Guinée, avec toute la famille.

Dans la capitale guinéenne, Bongi Makeba enregistre avec son fils Nelson Lumumba Lee, That’s Kind Of Love / I Was So Glad et Everything, For My Love / Do You Remember, Malcolm? (1971 – Editions Syliphone), deux 45 tours aux parfums rhythm’n blues, soul et funk (influences de leur période américaine). Ces deux disques sont coproduits par la Mama Africa, Miriam Makeba, et le pianiste américain George Butcher qui en est l’arrangeur. Quatre ans plus tard, Bongi Makeba sort un 33T, réalisé cette fois-ci en duo avec sa mère : Miriam Makeba & Bongi (Editions Syliphone).

Bongi n’est plus

Il faut attendre 1980 pour entendre sa voix mezzo-soprano dans Blow On Wind, son premier album solo aux influences funk, soul et rhythm’n blues (tantôt teinté de kwela), paru sur le label allemand Pläne Records.

Malheureusement, Bongi Makeba décède en 1985 à Conakry, en Guinée, des suites d’un accouchement. Elle avait 35 ans, et trois enfants, Nelson Lumumba Lee, Zenzi Monique Lee et Themba, décédé peu après sa naissance. Très affectée par cette douleur, Miriam Makeba décide de partir s’installer à Bruxelles, en Belgique, où elle rencontre Paul Simon qui l’invite sur son album et sa tournée “Graceland” en 1986.

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Nago Seck

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