Mr Sanoussi Sidibé, l’initiateur
Né d’un père Mulâtre (Wolof, Peul, Français) et d’une mère Sérère, Henri Guillabert quitte ses parents à l’âge de 13 ans pour rejoindre son oncle à Dakar où il fait le collège puis le Lycée Technique Maurice Delafosse. C’est là qu’il s’initie à la guitare auprès d’un de ses professeurs de technologie, Mr Sanoussi Sidibé, excellent guitariste. Henri apprendra en autodidacte le piano et les claviers auxquels il adaptera les rythmiques africaines.
Xalam
A l’âge de 17 ans, il commence comme percussionniste (bongo, conga) au sein du groupe Cadets Xalam, formé en 1969 autour de la musique et de Sanoussi Sidibé. Devenu par la suite Xalam 2, suite à la scission de Xalam 1, le groupe intègre dans ses compositions le mbalax, opte définitivement pour le nom de Xalam, un groupe afro-jazz fusionnant divers rythmes sénégalais (sabar (« mbalax« ) wolof, « sahourouba » et « bougarabou » diolas, musique peule, ndioup sérère, musique mandingue, aux jazz, pop, R&B, soul ou rock…
Retour au pays natal
En 1995, Henri Guillabert, qui vivait avec les autres membres du groupe Xalam, rentre au Sénégal et sort en 1998, “Benn” (“un” en wolof), son premier album solo réalisé avec de grandes voix de la musique sénégalaise, comme Youssou Ndour, Ismaël Lo, Afsana, Pape Niang et Cheikh Lô. En 1999, Henguilla crée à Saint-Louis (“Ndar” en wolof), Quai des Arts, un espace culturel avec salle de spectacle et studio d’enregistrement. Parallèlement, il continue à travailler avec Xalam, groupe avec lequel il a enregistré plusieurs albums et tourné dans le monde entier, et collabore avec des artistes d’horizons divers, dont Coumba Gawlo Seck, Pape Ndiaye, Pape Niang, Baïla Diarra, et bien d’autres
Autres projets
Il faut attendre l’année 2013, pour entendre “Dadjé” (“rencontre” en wolof), son deuxième album réalisé sous le pseudo Henguilla (contraction de ses prénom et nom) et réunissant des titres composés dans les années 1975/1977 avec Xalam mais restés depuis dans les tiroirs. Arrangées par ses soins, les 14 chansons de l’opus sont interprétés par 14 artistes sénégalais de générations et de styles divers qui ont chacun écrits leurs propres paroles : Nix, Didier Awadi, Cheikh Lô, Duggy Tee, Yoro Ndiaye, Cheikh Guissé, Souleymane Faye, Doudou Ndiaye Coumba Rose, Abdou Guité Seck, Bouba Kirikou, Tapha Cissé, Kya Loum, Shula Ndiaye, Fat…
Waxati
Après 15 ans de break discographique, le groupe mythique sénégalais Xalam est de retour en 2015 avec Waxati (« On en reparle » en wolof), un nouvel album plus abordable à un grand public, plus aéré, avec des harmoniques plus longues, mais fidèle à leur style « afro-jazz », fusion de rythmes du terroir (sabar (mbalax), musique mandingue, musique peule, bougarabou et sahourouba diols, ndioup sérère…), jazz, rhythm’n blues, funk, jive sud-africain, et sonorités brésiliennes. Deux singles seront extraits de l’opus, “Kombitala” et “Nderaan” (feat. Pape Niang).
Enregistré au Studio 26 à Dakar (Sénégal) par le claviériste du groupe, Henri Guillabert, aux manettes, Waxati, album de 12 titres, est réalisé avec les autres membres de la formation actuelle, Ibrahima Coundoul « Brams » (voix, percussions), Moustapha « Tapha » Cissé (percussions, voix), Baye Moussa Babou (basse), Cheikh Tidiane Tall (guitare) et Abdoulaye « Ablo » Zon (batterie), et des invités, dont Pape Niang (voix), Didier Awadi et Duggy Tee (rap).
« Waxati » est aussi le nom de la société qui gère le patrimoine de Xalam. Les 100 premiers tirages de Waxati sont des collectors, avec un bonus surprise et une dédicace de tous les membres du groupe.
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