La spécificité de la musique shona est le son du mbira (piano portatif) tandis que dans le chimurenga, les guitares imitent les « pianotements » rapides du mbira remplacé parfois par des claviers et intègrent les accents de la rumba congolaise : les harmonies sont assurées par les cuivres et la rythmique vient de la basse.
Le chimurenga est donc la version moderne et électrifiée de la musique shona mais un seul élément n’a pas connu de modifications sensibles : la langue utilisée, le shona. Grâce à Thomas Mapfumo et à Stella Chiweshe, le mbira, traditionnellement accompagné par le hosho (shekere ou maracas fait de gourdes séchées), le marimba (balafon) et le tambour ngoma, et servant aux rituels de possession « Bira » est électrifiée. A l’origine, le (la) maridzambira (guérisseur (se) et joueur (se) de mbira ou piano à pouce) doit adopter un mode de vie spirituel et honorer l’âme des ancêtres. A la fin des années 1960, Jonah Sithole transpose les mélodies du mbira à la guitare et rejoint The Black Unlimited, le groupe de Thomas Mapfumo, contribuant à le diffuser au niveau international.
Dans les années 1990, cet instrument traditionnellement réservé aux hommes est adopté par nombreuses femmes comme Stella Chiweshe et Busi Ncube.
[…] Il y revisite le [chimurenga (ou tchimurenga), une musique de résistance populaire zimbabwéenne lancée par Thomas Mapfumo… […]