Ses débuts
Dexter Johnson commence dans la musique comme percussionniste avant de se consacrer, après deux ans d’étudié de musique au Nigeria, au saxophone, devenu son instrument de prédilection.
Dexter Johnson et Super Star de Dakar
Après un passage à Bamako, au Mali, Dexter Johnson part s’installer en 1957 à Dakar, au Sénégal, où il devient bien vite le leader du Super Star de Dakar, l’orchestre qui animent alors les nuits chaudes du Moulin Rouge, un club branché du quartier de la Médina à Dakar, ou de la discothèque Sangomar. Sa maîtrise des styles merengue, pachanga, cha cha cha, mambo, rumba cubaine, guaguanco, son cubano, boléro, salsa fait de lui un artiste incontournable de la scène afro-cubaine.
Dexter Johnson réalisera plusieurs projets avec ce groupe, dont « Live à l’Etoile », un album enregistré en 1969 avec John Gomis, Johnny Spirou, Maïssa King Ngom, Kognagui (voix), Francis Koffi Kingsley, Django Cissé (guitares), Aziz Ndiaye (timbales), Salla Kassé (percussion) et Dexter à la composition, aux arrangements et aux saxophones alto et ténor.
Laba Sosseh, le complice
En 1966, Laba Sosseh (1943-2007), lui-aussi né dans un pays anglophone, la Gambie, rejoint Dexter Johnson et le Super Star de Dakar dont il deviendra le lead vocal. Ensemble, ils sortiront chez Ndardisc, El sonero de Africa vol 1 et En direct du Sangomar, deux 45 tours de standards cubains chantés en espagnol et qui connaissent aussitôt le succès : « Guantanamera », « El manisero », « La sitiera » et « Que se funan », « Guantanamo »… Les parutions de El sonero de Africa vol 2 (dont « El Manisero ») et de « Seyni kay fonema » (« Seyni vient m’embrasser » en wolol) vont contribuer à leur notoriété dans toute l’Afrique de l’Ouest.
Dexter Johnson et Star Band de Dakar
Après la sortie de Dexter Johnson & Laba Sosseh, un 45T chanté en wolof et en anglais et comprenant une reprise du célèbre « Seyni kay fonema », « Come My Love » (Viens mon amour), « Ayo néné » (une berceuse sénégambienne) et surtout « Aminata », une autre chanson d’amour qui deviendra son plus gros tube, le duo intègre en 1968 le Star Band de Dakar et fait chavirer le Miami Club d’Ibra Kassé, s’illustrant par un afro-cubain marqué par les lignes de sax percutantes de Dexter et la voix chaude et nasillarde mais remarquablement juste de Laba Sosseh. Ils enregistreront plusieurs opus avec le Star Band, dont « Le Lolaye ».
Au sommet de leur art, ils décident de reprendre leur liberté et fondent leur propre orchestre, Super International Band, et s’installent en Côte d’Ivoire, animant les nuits chaudes des clubs de la capitale Abidjan. 1974 voit le duo enregistré El sonero de Africa vol 3 avec un remix du standard cubain, « Guantanamera », et un inédit, « Sénégal, An XIV », marqué par les sonorités du mbalax wolof et dédié au Sénégal qui fête cette année-là ses 14 ans d’indépendance.
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