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Dumba Kultur est un groupe fondé en 1994 en Côte d’Ivoire par Alassane Kaboré aka Al Kaboré Tega Wende (voix, tama) et Abdoulaye Dosso aka Sini Moulaye (guitare) - le prince et le chasseur. "Dumba" veut dire "la grande profondeur" en langue malinké. "Kultur" de "la grande profondeur des courants qui ont baignait leurs rivages", rap, soul, rythm’n blues (RnB), folk et afrobeats mais grande profondeur aussi de l’enracinement africain entre rythmes des cours des rois mossi et des rituels de la caste des chasseurs. En 2004, à la suite de l’enregistrement de le leur albums "Voyage", ils s’installent définitivement au Burkina Faso .”

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« On donne ce que l’on a pour exister, dans la grande marche du quotidien. »

Il y a presque 20 ans, sur les rives d’Abidjan, Alkabore Tega Wende et Sini Moulaye ont donné, l’un sa voix cassée qui prend aux tripes, l’autre sa voix qui flirte entre rap et reggae.
C’était le temps où, pour exprimer douleur et rage de vivre des temps de maintenant, l’on se détachait des rythmes d’antan.

Dumba Kultur, c’est aussi une histoire d’exils

Exil quand ils partent en 2004 au Burkina Faso pour enregistrer leur second album « Voyage ». Ils ne pourront jamais rentrer à cause de la guerre et resteront dans un pays qui ne les a pas vus grandir.
Autre exil aussi, qui les tiendra loin des grandes scènes internationales pour une confiance accordée à un non professionnel, malgré trois albums à leur actif.
Dumba Kultur, une histoire de passion, de transformation de destinées en chansons, de sacrifice pour une musique à la fois tonique et pacifiée, entêtante et légère, généreuse et métissée.

La naissance du groupe

Alkabore Tega Wende et Sini Moulaye se rencontrent en 1994 en Côte d’Ivoire où leurs parents résidaient. Le prince et le chasseur ont découvert le plaisir de jouer ensemble et ont créé Dumba Kultur. « Dumba » veut dire « la grande profondeur » en langue malinké.« Kultur » de « la grande profondeur des courants qui ont baignait leurs rivages ».

Les premiers projets

Dumba Kultur sort son premier album, « Le trône », enregistré à Abidjan en 1999 et produit par le label Showbiz. Quant au second album, la situation politique et économique en Côte d’Ivoire oblige leur producteur à les envoyer au Burkina Faso enregistrer « Voyage » en 2004, un album de 11 titres. C’est ainsi qu’ils s’installent définitivement au Burkina Faso .

Sabab

Leur chemin croise en mars 2007, celui du Français Jordy Serras alors en mission humanitaire dans la région de Ouagadougou, celui-ci après les avoir découvert sur la scène du Grand Méliès, est séduit par leur art. Il les invite à participer à une soirée, au profit des enfants, qui sera donnée à Paris l’automne suivant sur la scène du théâtre Le Trianon. La suite se passe de commentaire. Les Dumba croient rêver lorsque la maison EMI décide de les accompagner pour l’album « Sabab » (2009), comprenant le single « N’terike ». Cet album a été préparé à Ouagadougou puis enregistré dans les studios Bogolan de Bamako (Mali), sous la houlette du réalisateur Jean Lamoot du studio Ferber à Paris et avec le concours des musiciens de Salif Keïta. « Sabab » est lancé au New Morning à Paris.
Mais mal informés des subtilités des contrats et des intérêts en jeu, ils signent les éditions de « Sabab » assorties d’un contrat de préférence éditorial avec un éditeur non professionnel.
Énorme coup de frein à leur carrière : En Europe, aucun producteur ne veut s’engager, aucun éditeur ne peut s’engager.

Kossyam

En 2013, ils sortent « Kossyam », un maxi single qui se veut festif et dansant et trouve son public dans la jeunesse du Burkina Faso qui dansent sur des rythmes métissés d’électro-pop. En 2014, tous les contrats les liant prenant fin, ils font appel à l’association Talents d’Ailleurs pour faire redémarrer leur carrière en France.

En juin 2014, les Dumba viennent s’installer en France (Aubervilliers, région parisienne), créent leur groupe et se produisent dans divers concerts et festivals, avec des artistes, dont Sébastien Commun (guitares acoustique et électrique), Baptiste Aubert (basse, contrebasse), Antoine Delavault (cajon, bongo, cymbales) ou encore Damien Chauvigné (cajon, congas, cloches, djembé, derboukas, barshime)…

Aubervilliers, Seine-Saint-Denis

Basés à Aubervilliers, en Seine-Saint-Denis (France), les Dumba Kultur livrent leur regard sur leur commune d’adoption : « Aubervilliers, ça nous plaît bien. Il y a la mixité, le partage avec les gens. En Seine-Saint-Denis, il y a plein de musiques. On travaille avec des DJs qui ont grandi ici. On essaie de fouiller dans les cités pour trouver les vrais talents. »

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À propos de l'auteur

Sylvie Clerfeuille

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Nago Seck

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