Un artiste passionné de Kora
Profondément attaché à sa culture africaine et passionné de kora, Lamine Cissokho a tenu dans sa production à faire de cet instrument sa base musicale. En réalité, Lamine Cissokho a vu le jour en Casamance, cette région multi-ethnique du sud du Sénégal, bien connue pour la riche mixité de ses cultures et de ses traditions musicales. Descendant d’une famille de griots mandingues dont les traditions remontent au 14ème siècle, il fût initié à la kora par un maître de l’instrument notamment son père, Sana Cissokho, puis il fut fortement inspiré par son grand-oncle, le troubadour virtuose Lalo Kéba Dramé, l’auteur du fameux « Coura M’Bissane » marqué par le « djembeseng », ces polyrythmies mandingues très entraînantes données par le djembé. Quant au chant, il le tient de sa mère, Fatoumata Dramé, grande diva casamançaise.
Un univers baigné de musique, un apprentissage rigoureux auprès de son père fût le quotidien de Lamine jusqu’à son propre envol. « La musique dans son sang, plus qu’une image pour le griot, un lien sacré qui ne saurait être rompu, une mission qui poussera Lamine à explorer de plus larges ambitions », précise une note de présentation de l’artiste rendue publique. Le document informe également qu’en 2001, un projet musical l’amena en Suède, en Dalécarlie où ses traditions musicales se frottent à celles des « spelmän », troubadours suédois à l’héritage ancestral, des « griots nordiques ». « Les cordes de Lamine se mêlent sur les scènes suédoises à celles des violons, son style se métisse.
Lamine Cissokho et Namo
Nous sommes en 2004, pendant deux ans Lamine fera partie de l’équipe du théâtre de Falun, une scène nationale sur laquelle il travaillera en tant que musicien sur les projets “Lilla Rädslan” et “Stora Rädslan”, créations pour enfants du metteur en scène Ylve Sundén. C’est là, au nord de la Suède, qu’en 2005 le trio Namo est né ; rencontre entre Maria Jonsson, violoniste suédoise, et Ian Carr, guitariste anglais. Fusion de cordes, une complémentarité et une flexibilité étonnante, magique et puissante », relève-t-on.
Carrière européenne
En 2011, Lamine part en Autriche enregistrer son premier album Pakao, un opus de 13 titres. Il y rend un hommage au village sacré de ses aïeux et venait ainsi de toucher à l’afro-jazz avec quelques influences pop sur « Jalikunda » ou « Bara » et deux solos instrumentaux plus jazz et intimistes comme « Folon » et « Dankeneya ». « Homme de partage privilégiant l’échange, Lamine organise, au détour de ses concerts et tournées, des échanges culturels entre l’Europe et la Casamance. Il croit, en effet, à l’enrichissement du métissage musical et humain.
Collaborations
Ses collaborations sont ainsi le reflet de sa flexibilité et de sa dextérité musicales qui allient aussi bien le traditionnel mandingue que le folk suédois en passant par le jazz et le groove », précise la critique qui informe par ailleurs qu’outre les concerts, cet artiste propose des spectacles aux enfants suédois et leur fait découvrir la « djéliya » (le « griottisme »), leur racontant son devoir de transmission ». Lamine Cissokho est également co-organisateur du festival annuel de musiques du monde « Mondo Music » qui a fêté, en 2014, sa deuxième année de succès.
Objectifs
« L’ambition de Lamine est aujourd’hui de continuer sur la route où son héritage le mène, de suivre ainsi son destin en restant fidèle à sa compagne, la kora. Aucune scène ni aucun défi musical ne saurait l’effrayer ; il aime, tout simplement, se confronter au talent de ses pairs et souhaiterait s’enrichir dans la rencontre musicale avec certains de ses “pères”, notamment Youssou Ndour, Baaba Maal, Ballaké Sissoko ou Toumani Diabaté pour ne citer que ces modèles », livre le document de presse.
* Source:
http://www.lequotidien.sn/
http://fr.allafrica.com/
* Crédit photo :
https://myspace.com/laminekora
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