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“Né en 1967 à Bamako, Djéli Moussa Sissoko aka Ballaké Sissoko est un auteur-compositeur et chanteur malien, un virtuose de la kora, un improvisateur né et un fin mélodiste. Fils du korafola Djélimady Sissoko, originaire de Gambie et membre fondateur de l'Ensemble Instrumental National du Mali, Ballaké a multiplié les rencontres musicales mémorables. Il a notamment croisé les cordes avec le koraïste Toumani Diabaté ("Nouvelles Cordes anciennes""), le bluesman Taj Mahal, Driss El Maloumi et Rajery, virtuose de la valiha ("Projet 3MA"), sans oublier le compositeur italien Ludovico Einaudi ("Diario Mali"), Yann Tambour alias Stranded Horse ("Thee", "Humbling Tides") et le violoncelliste Vincent Segal ("Chamber Music", "At Peace"). En 2012, il a reçu le Grand Prix de l'Académie Charles Cros pour son album "At Peace".”

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Ballaké Sissoko et Mama Draba

A la mort de son père en 1981, Ballaké Sissoko reprend la direction de l’Ensemble Instrumental National du Mali et se produit pour la première fois en France en 1984, à l’invitation de la Fondation Raoul-Follereau. Suivent dans les années 1990 deux opus de musique mandingue acoustique, Kora Music From Mali (1997 – Fuego) et Mali Kora (1998 – Cinq Planètes) signés sous son vrai nom Djéli Moussa Sissoko ou Jeli Moussa Cissoko (Djéli Moussa Sissoko).

En 2000, avec son propre groupe, Mandé Tabolo, composé de sa femme Mama Draba (chant), de Fasséry Diabaté (balafon), d’Adama Tounkara (ngoni) et d’Aboubacar Dembelé (bolon), il enregistre Déli, un album de musique mandingue acoustique dont trois titres (“Détigiou”, “Da Monson” et “Lan Banba”)  sont interprétés par son épouse.

Ballaké Sissoko et Toumani Diabaté

Le 22 septembre 1997 au Palais des Congrès de Bamako, c’est la rencontre musicale de Ballaké Sissoko et Toumani Diabaté avec l’enregistrement de New Ancient Strings – Nouvelles cordes anciennes (sorti en 1999), deux korafolas à la fois héritiers de la plus pure tradition et chefs de file d’une nouvelle vague de koraïstes virtuoses et novateurs. L’album est également  un hommage à leurs pères Djélimady Sissoko et Sidiki Diabaté qui ont enregistré en 1970 Cordes Anciennes, un album consacré à l’histoire de la kora. Suivent  l’opus Deli (2000) entièrement consacré au répertoire mandingue, et Diario Mali (2003),  une collaboration avec le compositeur et pianiste italien Ludovico Einaudi.

Rencontres diverses

Sorti en 2004, l’album Tales of the Kora réunit des figures emblématiques de la musique mandingue et de la kora de Gambie, du Sénégal et du MaliToumani Diabaté, Kandia Kouyaté, Djéli Moussa Diawara et bien sûr Ballaké Sissoko. Paru l’année suivante,  Tomora, nom d’un accord de la kora et d’un village, est un voyage à travers les styles d’autres ethnies du Mali et des pays voisins dont les Peuls ou les Songhaï…

Trois ans plus tard,  sort, à l’initiative du label belge Contre Jour, Projet 3MA, réunion de trois virtuoses des cordes africaines, Ballaké Sissoko et sa kora, Driss el Maloumi et son oud et Rajery et sa valiha.  L’album Thee sorti la même année est un dialogue de koras avec le compositeur, guitariste et joueur de kora français Yann Tambour alias Stranded Horse.  Chamber Music (2009), une œuvre fine et classique est la rencontre sobre et épurée entre cordes mandingues et délicatesse du violoncelle classique de Vincent Segal et Humbling Tides en 2011 pérennise sa  collaboration avec  Yann Tambour.

Grand prix de l’Académie Charles Cros

En 2012 sort  At peace, un album résolument mandingue, enrichi de quelques touches sonores du brésilien Asa Branca (Luiz Gonzaga), des lignes de violoncelle de Vincent Segal, du jeu de guitare  d’Aboubacar “Badian” Diabaté et de Moussa Diabaté aux guitares et des notes perlées du balafoniste Fasséry Diabaté. Il recevra cette même année  le Grand prix de l’Académie Charles Cros.

Ballaké Sissoko et Vincent Segal : « Musique de nuit »

En 2015  Ballaké Sissoko s’offre une nouvelle approche du monde classique avec la sortie de Musique de nuit, croisement des cordes pincées de la kora et celles frottées (ou pincées) du violoncelle classique, une seconde collaboration avec Vincent Segal. En prélude à la sortie de l’album, le single, « Passa Quatro »  est dédié au musicien brésilien Ivan Vilela, compositeur, arrangeur, chercheur, virtuose de la viola et professeur à l’École des Arts et de la Communication de São Paulo. Pour le titre  « Diabaro », le duo a invité la chanteuse malienne Babani Koné au style griottique « djéli mandéka » de Ségou chanté en bamana. “Samba Tomora” est un appel à la danse tandis que “Prelude” au beat classique fait référence au pianiste de jazz américain Bill Evans. L’album sera nominé en 2016 aux Victoires de la Musique en France.

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Sylvie Clerfeuille

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Nago Seck

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