Né en 1959 à Bobo Dioulasso (Burkina Faso), de parents sénégalais, Cheikh Lô s’adonne dès son jeune âge à la musique et au chant. Très vite, il intègre l’orchestre Volta Jazz, un groupe de musiques traditionnelles burkinabées, mandingue, afro-cubain et rumba congolaise.
Ses débuts
En 1978, Cheikh Lô s’installe au Sénégal et collabore avec diverses formations de mbalax. En 1984 à Paris, il accompagne à la guitare ou à la batterie des groupes et artistes africains dont Papa Wemba. Dans la capitale française, il rencontre d’autres artistes d’horizons divers avec lesquels il joue tout en développant son propre répertoire, enregistrant en 1987 quelques démos. Ses compositions sont tirées du mbalax mais teintées de soukouss, de reggae et de “xiin”, du nom du rythme (et de l’instrument) joué par les Bayefall, confrérie soufie sénégalaise fondée par Cheikh Ibrahima Fall dit Cheikh Ibra Fall. Quant à ses textes, ils parlent de la pauvreté, des conflits en Afrique, de la paix, des enfants mais aussi de la spiritualité…
Né La Thiass
En 1995, Youssou Ndour propose à ce membre de la confrérie Bayefall (dreadlocks, vêtements en patchwork) de produire son premier album, Né La Thiass, accompagné par les musiciens du Super Etoile de Dakar. Le titre “Doxandème” lui vaudra le prix de “Meilleur Nouveau Talent” aux Kora Awards 1997 en Afrique du Sud. Un an plus tard, il réalise Bambay Gueej, dédié à Cheikh Ahmadou Bamba, le fondateur du mouridisme (confrérie musulmane sénégalaise).
Lamp Fall
Lamp Fall, paru en 2005, est non seulement un hommage à son guide spirituel Cheikh Ibra Fall surnommé “Lamp Fall” mais aussi une dénonciation des conflits et de la pauvreté en Afrique. Trois ans plus tard, il reprend dans une version afro, la chanson “I still haven’t found what I’m looking for” du groupe rock U2 (CD In The Name Of Love : Africa Celebrates – 2008).
Jamm
L’année 2010 le voit réaliser Jamm (“la paix” en wolof), un album aux couleurs mbalax, xiin, mandingue, songhaï du nord du Mali ou encore afro-cubain sorti chez World Circuit… On retrouve à ses côtés de grands talents comme Omar Sow et Cheikh Tidiane Tall (guitares), Pee Wee Ellis (sax), Thio Mbaye (tambours sabars) ou encore Tony Allen (batterie)…
EP 3 titres : Degg gui / Balbalou / Doyal Naniou
Après un break de cinq ans, Cheikh Lô revient avec un nouvel EP 3 titres, en avant première de son futur album « Balbalou » (“faire le gros dos” en wolof), à paraître le 1er juin 2015 sur le label français Chapter Two.
Sur ces trois nouveaux morceaux, Cheikh Lô visite Cuba, les Caraïbes et les Amériques, avant d’embarquer dans un style chaloupé avec la brésilienne Flavia Coelho sur “Degg gui” (la vérité), relevé par l’accordéon du français Fixi. Sur “Balbalou”, la trompette d’Ibrahim Maalouf dialogue avec les guitares et les tambours sabars sénégalais : jazz–funk d’une noirceur envoûtante, spirituelle, presque mystique, mais qui n’oublie jamais le groove.
Enfin, la divine griotte malienne Oumou Sangaré passe le saluer à la fin du morceau “Doyal Naniou” (nous en avons assez). Les deux complices, qui avaient déjà enregistré ensemble en 1999, signent ici une diatribe puissante contre les coups d’états qui déstabilisent leur continent.
Cheikh Lô et son groupe ont diffusé leur musique dans divers coins du monde : Afrique, Europe, Canada, Etats-Unis, Australie, Nouvelle Zélande, etc. Il a aussi reçu le « Prix artiste World de l’année » au Womex 2015 pour ce magnifique album. Cette récompense sera suivie d’une tournée internationale aux côtés d’Ernest Ranglin, célèbre guitariste né à Manchester (Jamaïque).
[…] ans agoAdd Commentby Nago Seck0 Views1 min read3 semaines ago Artistes: Cesaria Evora, Cheikh Lô (Cheikh Ndiguel Lô), Franco, Manu Dibango, Papa Wemba, Ricardo Lemvo, Sabine Kabongo, Youssou Ndour […]