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“Né en 1922 en Gambie, Sidiki Sékou Diabaté ou Sidikiba Diabaté, maître de la kora, n’est autre que le père de Toumani Diabaté et de Madou Diabaté, et grand père du beatmaker Sidiki Diabaté Jr (son homonyme), tous deux joueurs de kora. Avec son compatriote, parent et ami de longue date, chanteur et aussi joueur de kora, Djélimady Sissoko (père de Ballaké Sissoko et Baben Sissoko), Sidikiba Diabaté a contribué, après la Seconde Guerre mondiale, à populariser le répertoire de la musique mandingue de kora, en Afrique de l’Ouest, notamment au Mali où ils se sont installés. Sidiki Diabaté décède en 1996.”

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Origine

« Sidiki ou Sidikiba Diabaté est né en 1922 en Gambie de parents maliens originaires de Kita, plus précisément du village de Galin. Il est le fils de Djéli Moussa Diabaté dit Bala qui migra en Gambie avec son père Djéli Fily Diabaté, lui-même père d’Amadou Bansang, le petit frère de Bala. Avec la famille Diabaté migreront du Mali vers la Gambie la famille Sissoko et Kanouté (Kanouté) dont sont issus Banna Kanute et Bamba Suso (suso=sissoko) (dans le livre de Banna Kanute et Bamba Suso sur « Sunjata » ils parlent de leurs origines). La Gambie a accueilli une forte diaspora malienne de l’ouest du pays. Sidiki viendra au Mali à l’âge de 20 ans, accompagné par son ami d’enfance Djélimady Sissoko pour découvrir son pays d’origine et s’installa dans son village Galen, dans le cercle de Kita, d’abord, puis à Bamako où il aura une place importante dans l’Ensemble Instrumental National du Mali. Sa famille est issue du lignage dit Djéliblanna qui descend de Djéliblan Diabaté« , précise Tandia dont le père et originaire de Kita.

Sidiki Diabaté et son ensemble

Membres fondateurs de l’Ensemble Instrumental National du Mali, Sidikiba Diabaté et Djélimady Sissoko enregistrent en 1970 Cordes Anciennes, un album consacré à l’histoire de leur instrument de prédilection (réédité en 2000). Leurs enfants, Toumani Diabaté et Ballaké Sissoko, enregistreront à leur tour, le 22 septembre 1997 au Palais des Congrès de Bamako, New Ancient Strings – Nouvelles cordes anciennes !!!

Artiste de renommée internationale, Sidikiba Diabaté est sacré “Roi de la kora” au Fespac (Festival Panafricain des Arts et de la Culture) de Lagos, au Nigeria, en 1977. La même année, il est aux Bouffes du Nord à Paris (France) dans le cadre du Festival d’automne, en compagnie de Sékou Batourou Kouyaté (autre virtuose de la kora), Mariam Kouyaté et Wandé Kouyaté, toutes deux chanteuses. Avec son ensemble, il réalise en 1978 l’album Rythmes et chants du Mali, paru chez Sonafric. Sidiki Diabaté et son ensemble sont invités au South Bank Centre de Londres (Angleterre) dans le cadre d’une série consacrée aux Musiques des cours royales (Music of the Royal Court). Leur prestation fera l’objet d’un enregistrement radiophonique réalisée par la BBC en 1987. Ils y relatent l’histoire de Soundiata Keïta, empereur du Mandingue au XIII° siècle. L’ensemble était alors composé de son fils Toumani Diabaté (kora), Bouraima Kouyaté (balafon), Djélimady Sissoko, Kandia Kouyaté et Mariama Kouyaté (voix).

Collaborations

Parallèlement à sa carrière, Sidikiba Diabaté a joué avec de nombreux artistes, dont sa femme, la cantatrice Nama Koïta (membre du Ballet National du Mali), le maître du balafon Kélétigui Diabaté, l’exceptionnel vocaliste Kouyaté Sory Kandia (trois 33 tours : L’épopée Mandingue, dont les fameux « Djandjon », « Siiba », « Kémé Bouréma », « Kédo »…), Ali Farka Touré (père de Vieux Farka Touré), et bien d’autres encore.

Les lignes de la kora de Sidiki se sont éteintes

A son décès en 1996, le gouvernement gambien a vivement souhaité qu’il soit enterré dans son pays natal, mais le corps restera au Mali où réside toute sa descendance… Sidiki Diabaté nous laisse de nombreuses chansons devenus populaires, comme “Douga”, “Soundiata”, “Sabougnoumalé”, “Kaïra”, “Djélia”, “Koulandjan”, “Toutou Diarra”, “Bangali Fodé”, “Mamadou Bitiki”, “Tara”, “Djandjon”, “Bélé Bélé”, et bien d’autres encore…

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Nago Seck

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