" "
Excellent guitariste et danseur zulu, Sipho Mchunu fonde en 1976, avec Johnny Clegg, le groupe Juluka, adepte de “rock zulu”, une fusion de musiques zulu (mbaqanga, isacathamiya, kwela, maskandi ou maskanda), de rock et de folk, un crossover entre blancs et noirs sud-africains... ”

"
"

Issu d’une famille traditionnelle zulu, Sipho Mchunu est né en 1951 à Kranskop dans la province du Natal, en Afrique du Sud. Chargé par son père de perpétuer la pratique ancestrale de la médecine traditionnelle et de l’art du palabre, cet artiste formé à Durban fait ses débuts comme guitariste-danseur au Wemmer Hotel Dance club. A la suite d’un mémorable “duel” de guitaristes en 1969, Sipho Mchunu noue des liens d’amitié avec son concurrent Johnny Clegg qui deviendra son “frère”. Ensemble, ils se produisent pour la première fois sur scène en 1970, puis forment bientôt le duo Johnny & Sipho » avant de fonder en 1976 le groupe Juluka. Le nom de la formation vient du nom d’un taureau de Sipho, un taureau blanc qui possédait un œil noir et un œil rose. L’image du taureau sera alors intégrée au logo du groupe.

Fusionnant musiques sud-africaines (isacathamiya, kwela, mbaqanga, maskandi ou maskanda), rock et folk, Juluka sort en 1976 chez CBS son premier album Universal Men. Déjà très populaire en Afrique du Sud, cette formation multiraciale sera censurée par le régime de l’apartheid. Juluka connaît une reconnaissance internationale en 1984 mais Sipho MChunu abandonne la scène musicale l’année suivante, se retire dans son village du Kwazulu et redevient éleveur. Il donnera le 28 avril 1985 son dernier concert en soutien à l’UDF (United Democratic Front), signant ainsi la fin de Juluka. En 1989, Sipho Mchunu sort, en duo avec Nama Bhubesi, Yithi esavimba, un opus produit par Johnny Clegg.

En 1994, trois après la libération de Nelson Mandela, Sipho Mchunu fait son come-back musical et renoue avec son “frère” Johnny Clegg. Trois ans plus tard, ils reforment Juluka, le temps de signer l’album « Crocodile Love » sorti en Afrique du Sud sous l’intitulé « Ya Vuka Inkunzi ».

"
"
"
"

À propos de l'auteur

Sylvie Clerfeuille

Sylvie Clerfeuille