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Formé en 1976 par Johnny Clegg et Sipho Mchunu, deux guitaristes, chanteurs et danseurs, Juluka ("Sueur" en zulu) s'illustre avec sa fusion de musiques zulu (mbaqanga, maskandi (ou maskanda), isacathamiya), de rock et de folk... Un crossover entre communautés noires et blanches dans une Afrique du Sud encore sous le joug de l'apartheid. Le 28 avril 1985, Juluka donne son dernier concert en soutien à l’UDF (United Democratic Front), signant ainsi le départ de Sipho Mchunu et la séparation du groupe. ”

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Johnny & Sipho

En 1969, à l’issue d’un duel traditionnel de guitaristes, Johnny Clegg et Sipho Mchunu se sont liés d’amitié. En 1970, ils se produisent pour la première fois ensemble sur scène, forment bientôt le duo « Johnny & Sipho » puis fondent le groupe Juluka. Le nom de la formation vient du nom d’un taureau de Sipho, un taureau blanc qui possédait un œil noir et un œil rose. L’image du taureau sera alors intégrée au logo du groupe.

Aux côtés de ses fondateurs Johnny Clegg et Sipho Mchunu (musique, paroles, voix, guitare), Juluka a accueilli des artistes comme Gary Van Zyl (basse, percussions, chœurs), Zola Mtiya (batterie, percussions, chœurs), Scorpion Madondo (flûte, saxophone, chœurs) ou encore Glenda Millar (keyboards).

« Universal Men », premier album

Fusionnant musiques sud-africaines (isacathamiya, maskandi (ou maskanda) mbaqanga), rock et folk, Juluka sort en 1976 chez CBS son premier album « Universal Men ». Cette formation multiraciale, très populaire, sera censurée par le régime de l’apartheid mais connaîtra un succès international à partir de 1984 puis disparaîtra en 1985 avant de se recréer furtivement dix ans plus tard, signant en 1997 l’album « Crocodile Love ».

Contrairement à ce qu’il a été dit dans de nombreux articles et certains livres en Occident, Johnny Clegg et Sipho Mchunu n’ont pas créé le premier groupe multiracial d’Afrique du Sud. Dans les années 1960, les artistes du jive (jazz sud-africain), et en particulier Chris McGregor et ses Blue Notes ont défié bien avant Juluka, le régime de l’apartheid dans sa plus dure période de répression, et ont été contraints à l’exil. A: Juluka was the name of Sipho’s bull. It was a white bull with a black and a pink eye. In Zulu tradition one installs, or one places a bull as a « head » of the cattle, as a kind of a chief over the rest of the herd and Sipho had installed this bull. We were looking for a name for the band and I thought Juluka was a very strong word – it means ‘sweat’ – and so the bull became part and parcel of the Juluka logo.

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À propos de l'auteur

Sylvie Clerfeuille

Sylvie Clerfeuille