Rough Guide to the Music of Madagascar
En 1994, Toto Mwandjani devient guitariste du mythique groupe féminin Feon’Ala fondé par l’auteur-compositeur Charles Maurin Poty. Quelques années plus tard, il devient un musicien reconnu de Studio Mars (actuel Discomad), une maison de production, de distribution et un label fondé par Raoul de Comarmond. Toto Mwandjani sera l’un des fondateurs du groupe Soley, connu pour ses adaptations si particulières des grands classiques et des divers rythmes et mélodies malgaches comme le bahoejy ou baoejy, le salegy, le tsapika, l’antosy ou encore le malesa).
Après la séparation du groupe au sein duquel il a acquis une solide réputation, Toto Mwandjani est sollicité par les grands noms du salegy tels que Eusèbe Jaojoby, Mily Clément ou encore Ninie Doniah. En 1999, il sort Mwandjani (“Ami”), un premier album éponyme au succès mitigé. Ce qui ne fût pas le cas du second, Malemylemy (2001). Plébiscitée par le public, la chanson phare de l’album, “Malemylemy”, devient N°1 du hit-parade malgache pendant plusieurs semaines. La particularité de ce morceau est le mélange ingénieux de deux styles, le salegy malgache et le ndombolo congolais. Les dix autres morceaux confirment son goût pour les fusions : croisement de sonorités malgaches (salegy, malesa, bahoejy ou baoejy) et de musiques du continent africain dont la rumba congolaise ou le mbaqanga sud-africain. L’année 2003 le voit réalisé le CD/DVD Misomaroho dont “Karibo”, un titre aux couleurs salegy / rumba congolaise, très entraînant.
* Crédit photo: Nago Seck
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