En 1944, Tunde Nightingale monte un trio comprenant guitare/voix, tambourin et shekere. Mais cet ex employé de la Compagnie des Chemins de Fer désire aller plus loin pour poursuivre l’oeuvre d’Abdulrafiu Babatunde King aka Tunde King, le premier à apparaître sur un disque avec la désignation « juju ». Il fonde alors en 1952 un groupe de huit musiciens, Highlife Boys, et enrichit la juju music de couleurs highlife et des sons de deux instruments, l’ukulele (sorte de mini guitare hawaïenne) et la samba (petit tambour carré). Il développa ainsi un style populaire qui fit les beaux jours du West African Club à Ibadan : le « s’o wa mbe » (littéralement « est-elle là? »), en référence à la ceinture de perles portées à la taille par les femmes sous leurs vêtements pour érotiser ou rythmer leurs danses.
Sa popularité fut telle les années 1960 que les sphères mondaines de Lagos le sponsorisent pour qu’il réalise une tournée à l’étranger. A son retour, il signé avec le label TYC Records (Take Your Choice) qui produira certains des plus de 40 albums enregistrés durant sa carrière.
Tunde Nightingale influencera plusieurs artistes des générations suivantes, comme King Sunny Ade, Ebenezer Obey ou encore Queen Ayo Balogun…
Celui que l’on surnommait aussi « le rossignol » et qui avait toujours un oiseau vivant dans sa maison disparaît en 1981, à l’âge de 59 ans.
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