Abou l’itinérant
Marqué par la culture des chasseurs mandingues et formé par un maître virtuose non voyant, Abou Diarra va sillonner pendant plusieurs mois à pied, muni de son kamalé ngoni, les routes du Mali, de la Côte d’Ivoire et de la Guinée. Traversant les villes (Bamako, Abidjan, Conakry) et les villages les plus reculées d’Afrique de l’Ouest comme les mégalopoles modernes, il y a puisé tour à tour des sons traditionnels cachés et des musiques urbaines, fasciné par le blues, le jazz, le reggae ou le groove. Abou Diarra explore hors des gammes classiques, utilise diversement son instrument de prédilection comme une guitare, une basse, une harpe ou une percussion dans des balades silencieuses et nostalgiques ou des rythmes endiablés de bals poussières.
Surnommé le Jimi Hendrix du kamalé ngoni, Abou Diarra parcourt les pays en solo ou avec son groupe Donko Band qui peut se décliner en duo ou en trio, insufflant à son instrument des accents de blues ou folk (afro-folk, afro-blues) ou afro-funk décalé… Une invitation à suivre la cadence suave des louanges urbaines et les poétiques coutumes et rites du Wassoulou, sous la rondeur du soleil malien.
Donko Band
Reconnu comme une étoile montante au Mali et dans les pays limitrophes, Abou Diarra fait parti des nouveaux talents en vogue en Afrique de l’Ouest (classement dans les Top Show, émissions de radio, interviews…), navigant entre l’Europe et l’Afrique depuis 2008 et a participant à de nombreux concerts et festivals…
Sur scène, Abou Diarra est accompagné des membres de son groupe Donko Band. Originaires de l’Afrique de l’Ouest, ce sont des musiciens hors pairs, funambules des scènes et équilibristes du métissage, partageant une sombre passion à distiller les mélanges mandingues, au blues, à l’afro beat ou au groove… Le quatuor kamalé ngoni, basse, guitare, percussions maliennes (calebasse, yabara, karignan) auxquels s’ajoutent immanquablement des invités au balafon, tambi (flûte peule), djembé ou ngoni est une invitation au cœur de l’Afrique contemporaine, comme le laissent entendre ses albums « Kono Kan Bora » (2008) et « An Ka Belebele » (2008).
Sabou
Après plusieurs années d’exil dans tous les pays africains, des kilomètres parcourus et des cordes usées, l’opus « Sabou » apparaît en 2013 comme une première pierre posée sur le bord du chemin, l’empreinte laissé par le voyageur dans sa quête de solitude et d’exil. « Sabou » est un hommage à la fois douloureux et nostalgique aux proches, partis trop tôt et trop vite, mais aussi une louange à la vie, aux choix, à la poésie des mots, aux secrets ancestraux qui rythment la vie et font danser les hommes… Un hommage à l’oralité, à la fête, à la musique et à la sagesse bambara.
Abou et Toumani
En 2016, Abou Diarra sort « Koya », une rencontre entre le style wassoulou de la musique mandingue et le blues noir américain. On y retrouve l’excellent flûtiste burkinabé Simon Winsé, et comme « spécial guest », son compatriote et virtuose de la kora Toumani Diabaté sur deux chansons, « Djarabi » et « Labanko ». Avec « Koya », Abou Diarra sera élu « Coup-de-cœur » de l’Académie Charles Cross.
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