Une famille de renom
Née d’un père, Jean-Baptiste Ayissi Ntsama, ancien champion d’Afrique de boxe anglaise, et d’une mère, Julienne Honorine Eyenga, Miss Cameroun à l’indépendance en 1960, Chantal Ayissi grandit dans une famille de stars de tous les horizons. Son frère Imane Ayissi, mannequin et styliste de mode de renommée internationale, Jean Marie Didère Ayissi, danseur soliste à l’Opéra de Paris, Fouda Ayissi Luc Séraphin aka Ayissi le Duc danseur et chorégraphe de l’ensemble National du Cameroun, et son frère jumeau Josué Ayissi, boxeur talentueux récemment décédé en 2002, des suites d’une maladie.
Chantal Ayissi intègre le Ballet national à l’âge de 13 ans, par le biais de son frère Ayissi Le Duc qui, à cette époque, était déjà un danseur renommé. Son talent et son ambition lui permettront d’être très vite sélectionnée pour de multiples événements internationaux. C’est ainsi qu’elle participe à des représentations en France, aux Etats Unis, en Allemagne, partout où le Ballet national était sollicité. Par la suite, elle se met au handball avant de se tourner vers le mannequina puis la musique.
Le virus de la musique
Prise par le virus de la musique, Chantal Ayissi suggère au Ballet national d’intégrer, en plus du théâtre et de la danse, la chanson. Sa proposition acceptée, elle suit alors à des cours de chant afin de se perfectionner et d’élargir la richesse de son registre vocal. Bientôt, elle décide de voler de ses propres ailes et, en 1990, enregistre son premier album, Africa, et participe au Concours Découvertes RFI où elle se classe 4ème. C’est le déclic qui va la pousser à poursuivre une carrière musical. Suit, en 1994, son deuxième opus enregistrée au studio Makassi, Ne m’oublie pas (“Yit ma”), révélant une femme camerounaise moderne révolutionnant le bikutsi camerounais en le brassant au funky. Le succès est immédiat et Chantal Ayissi apparaît dès lors parmi les maillons les importants de la scène musicale camerounaise. Elle enregistre ensuite deux autres albums à Paris, produits par JPS Production, Diva (1996) et Pretty diva (1998) qui va asseoir sa renommée sur la scène internationale (Afrique, Europe, Etats Unis, Canada), avec une sélection pour la finale des Kora Awards 1999 à Sun City en Afrique du Sud, en présence de Michael Jackson.
Ethique et déontologie
La Diva camerounaise revient en 2002 avec Renaissance, dont “Mia Reve” en duo avec Sergeo Polo. Cet opus à base de bikutsi avec des riffs de guitare hawaïenne est arrangé par le guitariste Slim Pezin (Ekambi Brillant, Pierre Didy Tchakounté, Manu Dibango…). Suivront plusieurs autres albums bikutsi, parfois teintés de makossa, assiko, mangambeu, soukouss congolais, zouk antillais, funk ou pop : Passion en 2004, Miroirs en 2008 ou encore Double face en 2013, un 2CD comportant “Ethique et déontologie” (un appel au sens moral, au respect des règles et à la justice) et “La vie chère” (un réquisitoire contre la hausse des prix et l’injustice sociale).
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