Imprégnés de musique religieuse, son père, originaire d’Akwa, un quartier du centre-ville de Douala, et sa mère, issue de la noblesse Bell de la ville, lui transmettent leur goût musical…
Très jeune, ses parents l’envoient à la chorale Lotina Same du regretté Eboa Lotin (1942/1997), le père du folk camerounais qui l’a énormément marqué. A l’adolescence, il anime des boums, des surprises parties et autres fêtes de quartier pendant les vacances scolaires. Il se révélera en 1978 avec Yoma Yoma (épave en douala), un maxi 45T au beat makossa, réalisé avec Toto Guillaume (guitare) et Aladji Touré (basse). Ce titre lui assurera un immense succès auprès du public camerounais, avec un Disque d’Or à la clé. MBemb’A Iyo (quand une maman pleure son fils), prônant le respect des femmes, connaîtra la même consécration en 1980. Idem pour ses albums, Etom’Am (1983) et Mélodies roses (1989).
En 1982, il fait partie du coffret de 3 CD, Les fleurs Musicales du Cameroun, produit par le ministère de la Culture du Cameroun, avec la participation de plusieurs artistes dont Francis Bebey, Manu Dibango, Anne-Marie Nzié, Marthe Zambo, Ben Decca, Prince Eyango, Charlotte Dipanda, Henri Dikongué, Sam Mbendé, Jean Bikoko Aladin, Hugo Nyamé, Mama Ohandja et bien d’autres encore….
A la création de son groupe, Bazor, en 1983, ses fans qui le considèrent dorénavant comme un des piliers du makossa camerounais l’affublent du surnom «~Bazor~» qui veut dire «~pilier~» en langue douala. Dès lors, plusieurs jeunes artistes camerounais dont certains membres de son groupe se reconnaissent en lui : Guy Bilong, Ndédi Eyango, Jeannot Ebele, les jumeaux Epé & Koum…
Jusqu’en 2004, Dina Bell sortira sept albums dont Tobo Tobo (2002). Mais, atteint par la maladie, il fera un break de 5 ans avant de réaliser Rebirth (la renaissance) (2009).