Mekongo Président

De 1970 à 1978

Très jeune âge, Jean Mekongo commence à chanter à jouer du piano, du saxophone et de la guitare. En 1970, il quitte Yaoundé pour Douala où il fait la connaissance d’une des grandes voix du makossa, Ekambi Brillant avec lequel il collaborera des années durant. Ensemble, ils se retrouvent au sein du groupe Les Crack’s où Mekongo Président est à l’orgue et au saxophone. Avec cette formation, ils investissent divers clubs dont Le Wouri, alors très prisé par les mélomanes camerounais. Une époque où Mekongo se passionne parallèlement pour le jazz et la soul.

A son arrivée à Saint-Nazaire, en France, Mekongo Président s’oriente vers le disco au sein du groupe Black Soul. En 1971, il crée son groupe, Les Tulipes noires avec lequel il tourne dans plusieurs pays d’Afrique : Bénin, Côte d’Ivoire, Gabon, Kenya, Nigeria, Sénégal, Togo… Le continent découvre alors ce monument du bikutsi.

En 1978, le label Azengue Productions fondé par Mekongo Président produit « Yoma Yoma » de Dina Bell, une chanson devenue l’un des plus grands hits de makossa de l’époque. Mekongo a aussi révélé plusieurs autres artistes, dont Vincent Nguini et Serge Minsy (tous deux guitaristes) ou encore Jean-Marie Ahanda (initiateur et leader du groupe bikutsi–rock Les Têtes Brûlées)…

Mekongo Président et Ben’s Belinga

En 1980, Mekongo Président sort « Azengue – Mekongo Pres’ With Ben’s Belinga », un album enregistré entre autres avec Ben’s Belinga, Vicky Edimo, Jerry Malekani, Toto Guillaume, Jocelyne Béroard (Kassav’) ou encore Ismaïla Touré (Touré Kunda)…

En 1983, Mekongo Président décide de rentrer dans son pays natal, le Cameroun, avec femme, enfants et plusieurs projets en tête. Malheureusement la structure qu’il y crée connaît de nombreux couacs : vol de matériel de sono et jalousie. Abandonné de tous, sauf sa femme française, cet artiste qui a toujours chanté l’amour, la paix et la solidarité sombre alors dans la dépression.

Mekongo Président n’est plus

Mekongo Président est finalement décédé le samedi 11 octobre 2014 à Esse, dans la Mefou-et-Afamba (Région du Centre au Cameroun, où il s’était retiré depuis plusieurs années.