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Née le 19 mai 1984 à Bamako ( Mali), dans une famille peule, l’actrice, mannequin, auteure-compositrice et chanteuse engagée, Inna Bocoum aka Inna Modja, navigue entre afro-folk), musique mandingue, afro-soul, R&B, afro-blues, électro/pop, (afro-hip hop, afro-reggae, chanté en anglais, en bambara (langue mandingue) ou en français, et soutenant des textes dénonçant les violences faites aux femmes (excision, mariage forcé, viol)...”

Love Revolution

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Enfance et adolescence

Née dans une famille Peule de sept enfants dont elle est la sixième, Inna Modja (« Inna n’est pas bien ») est un nom d’artiste que lui a donné sa mère – « Modja » signifie « mauvais » en peul.

À l’age de 6 ans, ses parents l’inscrivent à une chorale, soutenue par son père qui l’encourage à progresser dans le chant en lui faisant écouter des disques des artistes qu’il aime (Ray Charles, Ella Fitzgerald, Otis Redding, Sarah Vaughan… Mais, la petite Inna est aussi très influencée par ses aînés de la période punk trash, rap (1980/1990), heavy metal, soul, R&B, blues, rock, électro, reggae, funk, jazz, dance… Adolescente, elle hésite entre le hard rock et les chansons d’amour, mais au final, elle veut tout simplement chanter. Elle rend visite à son voisin musicien, Salif Keïta, qui l’intègre dans le Rail Band de Bamako, un groupe de papy « swingueurs » (musique mandingue, bossa nova, afro-jazz et afro-fusion) auprès duquel elle fait ses gammes.

Mister H, le tube

De cette expérience, Inna Modja retient une faculté à s’adapter à tous les rythmes qu’ils soient swing ou disco. Elle opte finalement pour une pop/soul qui convient à merveille à son naturel mutin. Après un duo avec Jason Mraz (auteur-compositeur guitariste et chanteur américain) sur France 2 à l’occasion de la Fête de la Musique, Inna Modja assure une première partie pour Sliimy (auteur-compositeur-interprète de pop français). Elle sort en janvier 2009, chez Warner, son premier single « Mister H » qui sera inclus dans son album Everyday Is A New World (octobre 2009) qui lui vaut des invitations sur des plateaux télés tels que Vivement dimanche ou Taratata.

Le titre « Mister H », chanté en anglais, devient l’un de ses premiers tubes, avec plus de 306.100 vues sur youtube.

French Cancan

Elle revient en juin 2011 en proposant son nouveau titre « French Cancan » (Monsieur Sainte Nitouche). Celui-ci deviendra l’un des tubes de l’été 2011 ((plus de 4.423.000 sur youtube), se positionnant N°1 au Top TV, N°5 au Top Radio et N°3 au Top 50 des singles. Forte de son succès, elle propose un deuxième single La fille du Lido et l’album Love Revolution le 7 novembre 2011. En février 2012 elle sort son troisième single I am smiling dont le clip a été réalisé avec la collaboration des ses fans. Le clip se compose de vidéos envoyées par ces derniers.

En 2011, elle participé au Téléthon, en France, puis se produit, le 8 Avril 2012, au festival Jazz à Carthage (Tunisie).

Motel Bamako

En juillet 2015, Inna Modja sort chez Warner, Motel Bamako, un album chanté en anglais et en bambara (langue mandingue), dont deux featurings avec le rappeur français Oxmo Puccino (« Speeches ») et la diva malienne Oumou Sangaré (« Boat People »). La chanson « Going Home » symbolise son retour chez elle, tandis que « Tombouctou » dénonce la guerre. Quant à « My people », en featuring avec le rappeur d’origine congolaise Baloji, il s’agit d’occuper le terrain ensemble pour resister. Un hymne électro/pop poussé par des percussions et transcandé par une chorale traditionelle. Dans « Diabary », chanson emplie de la douceur de la guitare bluesy, elle raconte une passion amoureuse ancestrale, et dans « Sambé », titre hypnotisant, elle rappe en bambara cette formule de bénédiction pour des jours meilleurs qui malheureusement ne viennent pas.

Inna bouscule les codes et mixe les influences, sur « Outlaw », la pop anglaise, la kora ; les percussions fusionnent avec l’électronique de Spectra Soul un duo de DJs Drum’n Bass qui a lui aussi embrassé le projet. Mais derrière la guerrière, il y a surtout la femme blessée qui s’adresse à elle-même en piano-voix sur « Forgive yourself ».

« Motel Bamako » est un endroit où l’on se sent bien dans l’intimité d’Inna Modja, un opus chaleureux et authentique auquel on s’attache immédiatement, une sorte de voyage africain dont on revient rempli de sensations pures, où l’on souhaite retourner très vite et pour cela une seule prière : « Sambé ».

Excisée très jeune, Inna Modja subira une chirurgie réparatrice en France et dénoncera constamment les violences faites aux femmes : excision, mariage forcé, viol…

* Source : http://www.innamodja.com/

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Nago Seck

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