A cinq ans, Naïny Diabaté commence ses premières exécutions de solo de chant quand elle fréquente le jardin d’enfants de la Pharmacie populaire du Mali à Bamako. Dès cet âge, elle se fait remarquer par ses dons de cantatrice et ses aptitudes scéniques. A l’école primaire de Bozola (Bamako), elle poursuit parallèlement à ses études, des exécutions de chants populaires du Mandingue. Ces premières prestations spontanées sont inspirées à Naïny Diabaté par son origine. Elle est, en effet, née dans une famille de griots du Manding, aire culturelle riche en traditions orales qui couvre le Mali, La Guinée, le Sénégal, la Gambie, Guinée Bissau, Gabu, Burkina Faso et la Sierra Leone.
En 1976, Naïny Diabaté abandonne l’école pour se consacrer à la troupe théâtrale de son quartier Bozola. Un an plus tard, elle remporte le 1er prix de “Chanteuse soliste” en compétition inter quartier de Bamako signant ainsi le début d’une ascension régulière dans le monde de la chanson malienne. L’année 1978 la voit représenter son quartier dans la troupe du district de Bamako lors de la biennale artistique et culturelle des jeunes du Mali. En 1979, Naïny Diabaté quitte la troupe du district de Bamako pour se consacrer à une carrière solo où elle est accompagnée par des instrumentistes traditionnels (balafon, kora, ngoni, bolon, djembé et autres tambours) et occidentaux (guitare, basse, batterie, claviers). C’est ainsi qu’à l’âge de 17 ans, elle donne en public au village Kibaru (à Bamako) son premier concert avec le Rail Band, un orchestre pépinière qui a reçu diverses vedettes comme Mory Kanté, Salif Keïta ou Djélimadi Tounkara. Dès lors, Naïny Diabaté est programmée dans diverses régions du Mali, et est régulièrement suivie par l’ORTM (Office de Radiodiffusion Télévision du Mali).
En 1981, la jeune diva de la musique malienne se rend à Abidjan (Côte d’Ivoire) et pendant un an, elle jouera dans plusieurs villes locales, imposant son style : une version moderne de la musique mandingue version malinkée, teintée de de blues, de jazz ou de pop, et soutenant sa voix à la fois grave et haut perchée. De retour au Mali en 1982, Naïny Diabaté est l’invitée vedette de l’émission grand public de Radio Mali, “Rencontre avec les artistes”. Depuis, elle participe à des soirées de gala en compagnie d’autres cantatrices confirmées de la musique malienne. Ainsi, l’étoile montante s’impose dans toutes les salles de spectacle du pays et sur le petit écran de la toute jeune télévision malienne inaugurée en 1983. Certains de ses titres fétiches, “RTM”, “Diagné Kô”, “Diam Niagalé” sont fréquemment diffusés par les animateurs des radios africaines et par la télévision malienne.
En 1986, Naïny Diabaté, accompagnée d’instrumentalistes maliens et guinéens, représente son pays au Festival d’Avignon (France), avant de se rendre à Madrid, en Espagne. De retour au Mali, Naïny Diabaté sort en 1987 chez Camara Production sa première cassette, Farafina Mousso (Femmes d’Afrique), laissant entendre une musique mandingue teintée de blues, de jazz ou de pop, chantée en malinkée et donnée par des instruments musiciens traditionnels (balafon, kora, ngoni, bolon, djembé) et occidentaux (guitare, basse, batterie, claviers). L’année 2009 voit Naïny Diabaté sortir Fantagna & N’darila, suivi un an plus tard, de Sumu vol.1 : Sandiya.
Femme du guitariste virtuose, arrangeur et producteur Cheick Oumar Diabaté, Naïny Diabaté a un fils, Gaoussou Diabaté, batteur dans un groupe de jeunes.
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