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Ambassadrice de l’enfance en détresse, reine de cœur aux timbres divers (contralto, alto, soprano), adepte de gospel, jazz, blues, soul, folk, Queen Etémé est une diva originaire du Cameroun. On retrouve son nom associé à tous les grands événements caritatifs et commémoratifs. ”

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Les années Gospel

Tout commence lorsque la jeune Delphine Etémé arrive à Paris à l’âge de 16 ans. Aînée d’une famille de six enfants, originaire d’Obala près de Yaoundé au Cameroun, Delphine Etémé est l’espoir de ses parents qui l’envoient poursuivre des études de droit ou de médecine en France. Seulement voilà ! Bercée depuis sa plus tendre enfance par les chants traditionnels de sa grand-mère au village d’Endinding et initiée par un père mélomane aux rythmes camerounais (bikutsi , magambeu, makossa) et aux musiques d’horizons divers (jazz, bossa nova, blues, rumba…), Delphine attrape le virus de la musique. A peine arrivée à Paris, elle rejoint une chorale de gospel comptant plus de cent choristes. Repérée par le chef de chœur séduit par son immense voix, elle est très vite promue soliste au sein de l’ensemble.

Une choriste exceptionnelle

Grâce à son talent et à son travail, Delphine Etémé est ensuite amenée à collaborer avec de nombreux artistes populaires. On la sollicite dans divers styles musicaux pour des chœurs lors d’enregistrements d’albums en studio comme pour les concerts live. Elle multiplie les expériences et sera amenée à travailler avec des artistes aussi divers qu’Arielle Dombasle, les G’Squads, Gino Sitson, Cheb Mami, Geoffrey Oryema ou Ismaël Lo

La Magie des rencontres

Puis comme dans les contes de fées, l’année 1998 marque le début d’une série de rencontres magiques qui vont tout changer pour Delphine Etémé déjà devenue Queen Etémé, au sein de la communauté du gospel, en référence aux grandes solistes de la musique noire américaine. Elle croise tout d’abord la route de la regrettée Carole Fredericks qui, la première, va l’encourager de tenter une carrière solo. Ensuite, c’est le doyen Manu Dibango rencontré lors d’un concert au New Morning à Paris. Bouleversé par cette voix si riche et différente, il lui demande le soir même d’intégrer son groupe. Commence alors une longue collaboration entre elle et « tonton Manu« , le maître qui lui donnera l’occasion d’affronter les plus grandes scènes et les publics du monde entier. Par la suite, c’est Richard Bona, le grand frère et le modèle d’excellence et de réussite à l’international, qui lui prédit une belle carrière à l’image de la sienne. Enfin, c’est au tour d’Eric Tavelli, célèbre professeur de chant, coach vocal de Laam, Zazie et Neneh Cherry de tomber sous le charme de sa « contralto d’ébène » et c’est lui qui permettra à Queen Etémé de s’assumer, d’aller au bout de son talent vocal et de résolument croire en elle-même.

Un premier opus

Enfin prête, Queen Etémé s’entoure du compositeur Guillaume Dovi et des arrangeurs Obam Obianga et Frédéric Sans pour écrire et réaliser l’enregistrement de son premier album, « Soki » (« Et si »… en lingala) sorti en 2004. Et si une chanson pouvait apporter la paix et une voix donner de l’espoir à un continent qui en a besoin ? Un message universel que Queen Etémé exprime en français, anglais, lingala (Congo Kinshasa (RDC) / Congo Brazzaville), eton, bassa, punu (Cameroun), swahili, mooré (Burkina Faso)… Elle se revendique panafricaine, ouverte sur le monde et imprégnée par toute la diversité qu’offre la culture musicale. « Soki », riche en couleur et en influences, la présente tel quel.

Une carrière en plein essor

Grâce à « Soki », Queen Etémé a imposé sa marque et une identité propre dans l’univers musical panafricain. Depuis la soirée de lancement au New Morning où elle fut épaulée par Manu Dibango venu la soutenir de son sax d’or pour une mémorable réappropriation du célèbre « Malaïka » de Miriam Makeba, « Soki » a offert à Queen Etémé l’opportunité d’aller à la rencontre d’un public qui lui ressemble sur trois continents : l’Afrique, l’Europe et l’Amérique du Nord. De talentueux invités dont Emilio Bissaya et bien d’autres ont répondu présent pour soutenir la reine…

Lafi

Après « Soki » (2004), Queen Etémé réalise en 2008 son second album, « Lafi » (« Tout va bien » en mooré), un savoureux mélange où les rythmes africains et les arrangements (de Christophe Sarlin) empreints d’autres styles musicaux viennent habiller le grain singulier d’une voix chaude forgée par le gospel. Dans cet opus joyeux et entraînant, on retrouve D’Gerald des G Squad (auteur de « New kind of love »), Jacques Greg Belebo (chant lyrique) et Krotal (rap et phrasé ragga) dans « Symphonie » sans oublier une reprise de « Bolingo City » de Manu Dibango

* Source: http:://www.francodiff.org

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Nago Seck

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