Le sokou, vièle traditionnelle monocorde
Très jeune, Zoumana Téréta se passionne pour le sokou, initié par un de ses amis, Issa, qui lui apprend les techniques de jeu de l’instrument et les ficelles de fabrication. A l’adolescence, il devient un excellent joueur et facteur de sokou, mais ne désire pas d’en faire un métier. Il devient alors chauffeur routier, sillonnant les routes du Mali et de la Côte d’Ivoire voisine, toujours muni de son sokou et d’une queue de cheval pour la corde. Au bout de quinze ans, il décide de faire de la musique sa profession et commence à participer aux rencontres musicales du Mali.
Collaborations
Sa maîtrise du sokou et sa technique de jeu unique séduisent bientôt les artistes du pays avec qui il va collaborer : Ali Farka Touré, Toumani Diabaté, Saly Sidibé, Oumou Sangaré, Ténin Djini Damba, Afel Bocoum, Djénéba Seck, Baba Sissoko, Fantani Touré, Samba Touré, Hawa Koni Diabaté, Maï Koné, Haïra Arby, Amadou & Mariam, Bassékou Kouyaté, Badéma National ou encore l’Ensemble Instrumental National du Mali. Il posera aussi les lignes de son instrument de prédilection sur le rap du groupe Zion B ou les bandes sonores musicales de divers films.
Il faudra attendre 2003 pour entendre Niger Blues, le premier opus solo du « sokoufola » (joueur de sokou, vièle traditionnelle monocorde) produit par Cobalt et distribué par Mélodie. Suit, en 2009, Soku Fola : Traditional String Music from Segou, un album produit par Kanaga System Krush.
Les cordes du sokoufola ne vibrent plus
Zoumana Téréta décède le 15 mai 2017 dans son pays natal des suites d’une très longue maladie et dans l’indifférence. « En effet, pour le violoniste Zoumana Téréta, la vie ne valait simplement plus la peine d’être vécue tellement il était désespéré de se retrouver si seul avec sa famille, abandonné de tous, après les immenses et louables services rendus à la culture malienne. »
*Source : https://www.maliweb.net/
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