Armand Sabal-Lecco

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Le choix de la basse

Quand on lui demande pourquoi il a choisi la basse, il répond avec malice « Parce que c’était moins lourd à porter que la batterie ! ». Armand a fait ses débuts sur une basse anonyme devenue depuis légendaire. « Armand s’était acheté une petite basse pourrie 300/400 FF quand nous étions au Cameroun. J’avais passé toute une nuit à la défretter avec une fourchette puis j’avais marqué fièrement « Fender » dessus. Des années plus tard, Armand jouait sur cette même basse au Baiser Salé avec Jaco Pastorius. Ils ont passé toute la nuit à « boeufer ». Au petit matin, émerveillé par le son qu’il en tirait, Jaco l’a prise et l’a emmenée chez lui à Los Angeles. Il l’a toujours ».

Son parcours

Adolescent, Armand Sabal-Lecco (ASL) s’est fait connaître au milieu des années 1980 à Paris parmi la nouvelle vague pionnière de musiciens africains qui ont contribué à redéfinir le son du genre de musique du monde.
Rapidement il s’impose en tant que spécialiste de la création de ponts musicaux entre les cultures. Son savoir-faire artistique lui vaut les éloges et la sollicitation d’une liste impressionnante d’artistes de haut niveau, dont Sir George Martin, Peter Gabriel, Mercedes Sosa, Ringo Starr, João Bosco, Ziggy Marley, Manu Dibango (« La Fête à Manu » – 1988), Sting, Lionel Ritchie, et bien d’autres…

En 1993, le bassiste, contrebassiste et jazzman américain John Patitucci (Grammy Award) sort « Another World », un album de 13 titres comprenant trois pièces composées et arrangées par l’excellent bassiste et producteur camerounais Armand Sabal-Lecco : l’intitulé de l’album « Another World », « The Griot » et « Showtime ». La même année, il est bassiste, percussionniste et interprète sur l’album « Native Land » du producteur, claviériste et chanteur américain Don Grusin (Grammy Award).

Reconnaissance internationale

Armand a également reçu aux Etats-Unis – il vit à Los Angeles – la reconnaissance de l’Académie Nationale des Arts et des Sciences, NARAS (National Academy Of Recording Arts & Sciences), pour son travail exceptionnel sur les albums sacrés Grammy Award : « Rhythm of the Saints » (1990) de Paul Simon, « Return Of The Brecker Brothers » (1992) et « Out of the Loop » (1994) des Brecker Brothers, ou encore « MTV Unplugged » (2001) d’Alejandro Sanz ». Il sera en featuring sur le titre « Fulani » de l’album « The Stanley Clarke Band » (2010) sacré Grammy Jazz Album 2011. « Armand Sabal-Lecco est mon bassiste préféré », dit de lui Stanley Clarke. Il a également contribué en tant que chanteur principal à des succès de longs métrages tels que « Blood Diamond » et à des campagnes publicitaires pour des marques internationales.
Artiste de dimension planétaire, Armand Sabal-Lecco a aussi composé ou posé sa griffe sur les musiques d’une pléiade d’artistes de renommée mondiale et aux styles divers : Carole King, Jeff Beck, Herbie Hancock, Michael Stype, Steven Tyler, Mass Metal, Seal, Keith Urban, Robin Thicke, Christina Aguilera, Afrika Bambaata, Céline Dion, Ladysmith Black Mambazo, Alannah Myles, Jordan Knight, Joao Bosco, Steve Stevens, Gizmo, Al Di Meola, Mercedes Sosa, Steven Segal, Robert Downey Jr, David Lee Roth, Chris Botti, Andy Summers… Sans oublier Snoop Dogg et Stewart Copeland qui dit de lui : « Armand Sabal-Lecco est le bassiste le plus incroyable de la planète. Il a la technique et plus encore ! Il vient du Cameroun et il arrive avec beaucoup de choses complètement inattendues. En plus il aime juste groover et ça me rend heureux. »

Positive Army

Son projet « Positive Army » est une solide tapisserie de chansons contagieuses pour célébrer l’infusion de l’alchimie groove africaine avec des harmonies de jazz. Quant au CD du même intitulé, « Positive Army » (2012 – Pamtumatrack), présente la carrière éclectique et les influences créatives d’ASL, ainsi qu’une savoureuse distribution de sommités musicales internationales en tant qu’invités.