Téti, la reconnaissance continentale
Marquée par ses compatriotes Lucie Eyenga (1934-1987), pionnière de la chanson moderne congolaise, Simaro Lutumba, Abeti Masikini (1955-1994), Mpongo Love (1956-1990) et Mbilia Bel, la Sud-africaine Miriam Makeba, la Capverdienne Cesaria Evora et les Américaines Aretha Franklin, Tina Turner, Barbara Hendricks ou encore Whitney Houston (1963-2012), Barbara Kanam décide en 1995 de s’installer à Abidjan, en Côte d’Ivoire. Là, elle intègre La Chorale Grâce de Cocody, une occasion de chanter régulièrement à l’église de cette commune. Parallèlement, elle poursuit ses études, obtenant en 1997 son BTS en commerce International. En 1998, lors d’un concert organisé par Mel Théodore a l’hôtel Ivoire, elle fait la connaissance d’Alpha Blondy (qui l’emmènera en tournée alors qu’elle étais encore méconnue) et de son manager Koné Dodo qui lui propose de la produire. Ainsi sort, en 1999 son premier opus, Symbiose dont le titre phare “Moliki ekoleka” lui permet de se faire connaître du grand public et lui vaut une première nomination aux Kora Awards en Afrique du Sud. La parution en 2003 de son second album produit par Kiki Touré, Téti, dont « Bibi Madeleine / « L’argent appelle l’argent » en featuring ici avec le beatmaker camerounais Edgar Yonkeu (direction musicale, arrangements) et le Congolais Awilo Longomba (voix). Cet opus où l’on entend aussi un magnifique duo avec son compatriote Fally Ipupa (“Noir & Blanc“) offre une reconnaissance continentale à cette chanteuse dont les messages chantés en lingala, kiswahili, français ou anglais sont l’espoir, la détermination, l’amour, le pardon, la tolérance, la justice et le bonheur : “Meilleur Espoir Féminin de l’Afrique” aux Kora Awards 2003 à Sun City, en Afrique du Sud, “Meilleur artiste féminin d’Afrique centrale” aux Kundé d’Or 2004 à Ouagadougou, au Burkina Faso, et “Meilleur espoir féminin d’Afrique centrale” aux Tamani d’Or 2004 à Bamako, au Mali.
L’argent appelle l’argent, la confirmation internationale
En 2004, Kiki Touré réédite le titre « Bibi Madeleine » sous l’intitulé « L’argent appelle l’argent« , une reprise du fameux hit de rumba congolaise composé dans les années 1970 par le Brazzavillois Pamelo Mounk’A (1945-1996). Cette chanson saluée par la critique africaine et de la diaspora caribéenne et française et et la tournée africaine et européenne viennent la dimension internationale de l’artiste congolaise. Et les récompenses suivent : prix de la « Révélation féminine » et du « Meilleur clip » au Music Black Awards 2005 à Cotonou, au Bénin. S’ensuit un featuring avec le compositeur, bassiste et interprète antillais Jacob Desvarieux sur le morceau « Ça ne va pas » de la compilation Africa Dance System réalisée en 2006 par Edgar Yonkeu, puis avec Fally Ipupa sur le titre « 100% Love » de l’album Droit Chemin de ce dernier. En 2008, Awilo Longomba l’invite à son tour sur le titre éponyme de son opus Super man ainsi que sur “Meü amor”.
Les hommages des Nations Unies
L’année 2009 la voit monter son propre label Kanam Music et sortir un CD/DVD Karibu qui signifie « bienvenue » en kiswahili. Cette diva de la chanson africaine va multiplier les collaborations, croisant sa voix avec celles de divers artistes, dont Suzy Trébeau (Martinique – France), Magic System (Côte d’Ivoire), Angèle Assélé (Gabon), Sergeo Polo (Cameroun), Doudou Copa (Congo Brazzaville).
La même année, l’African Diva Barbara Kanam reçoit les hommages des Nations Unies à l’Hôtel Sebroko à Abidjan, en Côte d’Ivoire et nommée “Militante pour la paix et l’éducation des enfants” auprès de l’ONU, l’ UNICEF et l’UNESCO. Elle sort ensuite le maxi CD « L’argent appelle l’argent« , une réédition par Koné Dodo de « Bibi Madeleine » (dont une version radio afro-dance (coupé-décalé / électro)) qui lui vaut d’être sacrée « Meilleure artiste de la diaspora congolaise », « Meilleure voix féminine » de la République Démocratique du Congo, « Meilleure artiste féminine d’Afrique » à Lagos (Nigeria) et nommée aux MTV Music Awards 2010.
En 2011, « Barbara Kanam (Bukabu, Demokratische Republik Kongo, Johannesburg) », un livre broché de 116 pages (en allemand), une compilation d’articles de Wikipedia réalisée par Lambert M. Surhone, Mariam T. Tennoe et Susan F. Henssonow et paru aux éditions Betascript Publishing, est consacrée à la diva congolaise.
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