Attiré dès sa tendre enfance par la musique, Awilo Longomba est sans aucun doute influencé par son père Vicky Longomba, grande voix de la rumba congolaise des années 1950/1970 au sein des groupes OK Jazz de Franco et African Jazz de Joseph Kabasélé dit «~Grand Kallé~» avec lequel il se rend à la Table Ronde à l’hôtel Plaza à Bruxelles (Belgique) en vue de l’indépendance du Congo, participant ainsi, le 27 janvier 1960, à l’enregistrement des morceaux «~Indépendance cha cha~» (fameux hymne à la liberté pour les pays africains accédant à l’indépendance), «~Table Ronde~», «~Lumumba~», «~Congo se ya biso~» et «~Bilombe ba gagné~» (Les meilleurs ont gagné) aux côtés de Dr Nico (guitare), Tino Barosa (guitare), Manu Dibango (piano), et bien d’autres encore.
Après avoir fait ses gammes comme batteur dans divers groupes de la capitale Kinshasa, Awilo Longomba est repéré par les grands noms de la musique africaine, comme ses compatriotes Papa Wemba & Viva La Musica, Kanda Bongo Man, Tshala Muana, Stukas, Loketo ou encore le Gabonais Oliver NGoma. En 1995, Awilo Longomba quitte l’orchestre La Nouvelle Génération qu’il avait créé avec Luciana Demingongo et monte sa propre formation. Soutenu par ses aînés Ballou Canta, Dally Kimoko, Sam Mangwana, Syran Mbenza, Rigo Star, Shimita et Dindo Yogo, il sort la même année, en tant qu’auteur, compositeur, batteur et chanteur, Moto-pamba, un premier album aux beats techno-soukouss / techno-ndombolo, parfois déclinés en électro, en dance music, en afro zouk ou en en tchaku libandas (un des styles musicaux congolais). Le succès est immédiat. Awilo Longomba décide alors de laisser la batterie de côté, se concentre uniquement sur le chant et entame une tournée qui le mène en Afrique de l’Est et en Europe. Moto-pamba lui vaudra d’être sacré, en 1996 et en 1997, «~Meilleur Artiste Masculin d’Afrique centrale~» aux Kora Awards à Sun City, en Afrique du Sud. Son second opus, Coupé bibamba (1998), réalisé avec la chanteuse Jocelyne Béroard du groupe de zouk antillais Kassav’, est une dénonciation de la pauvreté en Afrique. Suit, en 2000, Kafou Kafou, un troisième disque qui lui vaut le «~Prix Spécial du jury~» aux Kora Awards 2001.
Cet évènement diffusé dans le monde entier par MCM lui offre une visibilité internationale. Il sillonne alors en Afrique (Tanzanie, Kenya, Zambie, Nigeria, Burkina Faso, Mali, Côte d’Ivoire, Bénin, Togo, Ouganda, Cameroun, Gabon…), en Europe (Suisse, Belgique, Angleterre…) et aux Etats Unis. Sa notoriété est telle que, pour la double compilation Tribute to the Funk (2003), le titre «~Comment tu t’appelles~» est remixé dans une version funk par James «~D-Train~» Williams, un claviériste, batteur, bassiste et chanteur américain de R&B, soul, funk, dance et disco. «~Coupé bibamba~» devenu un énorme hit sera d’ailleurs inclus en 2006 dans la compilation African Dance Floor.
L’année 2003 vient confirmer le talent et la curiosité musicale de l’artiste congolais, avec l’enregistrement de Mondongo, un disque techno-soukouss / techno-ndombolo teinté de R&B ou de compas haïtien, et réalisé avec Lokua Kanza. Un an après la sortie de Super Man (2008), Awilo Longomba dit «~Le propriétaire de tous les dossiers~» investit, le dimanche 18 octobre 2009, le Zénith à Paris (France), invitant une vingtaine d’artistes dont ses compatriotes Papa Wemba (voix), Lokua Kanza (voix) et Flamme Kapaya (guitare), la chanteuse antillaise de zouk Jocelyne Béroard, le groupe anglais de funk-disco Imagination, la chanteuse américaine de disco et R&B Anita Ward…
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