Réalisé et arrangé par Boncana Maïga, « Betece » d’Africando, paru en 2000 chez Syllart Productions d’Ibrahima Sory Sylla, réunit de grandes pointures du continent, histoire de rappeler que la musique afro-cubaine fut un héritage partagé par toute l’Afrique…
Débutant par le grand classique « Mandali », tube du groupe gambien Super Eagles en 1969 interprété ici par Medoune Diallo, vétéran du groupe Baobab, l’album dévoile dans « Miye Nae » un Lokua Kanza enjoué chantant en swahili sur une section cuivres flamboyante. Salif Keïta interprète avec une ferveur nouvelle « Ntoman » qu’il chanta pour la première fois en 1973, une époque où la planète mandingue flirtait avec l’afro-cubain. Le phrasé griottique de Sekouba Bambino, grand chanteur du Bembeya Jazz, donne au titre « Sonfo » des inflexions lyriques. Quant à Thione Seck « l’orientissime’, on le retrouve avec « Sey » dans ce style afro-cubain qui l’a révélé avec l’Orchestra Baobab. On y entend aussi Amadou Ballaké dans « Betece », Koffi Olomide et sa voix onctueuse dans « Mopao », le vétéran ivoirien Bailly Spinto et le groupe rendant hommage au Bembeya Jazz relooké aux couleurs de la démocratie. La fièvre latine est toujours aussi élevée sur le continent.
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