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“Né en 1964 à Kintinya près de Siguiri en Haute-Guinée, de parents djélis ou griots, Sékouba Diabaté aka Sékouba Bambino est un auteur, compositeur, guitariste (acoustique), joueur de ngoni, percussionniste et chanteur à la voix de ténor. Bien que son père s'oppose à ce que le jeune Sékouba devienne lui-même chanteur, il se fait remarquer dans plusieurs orchestres locaux de Siguiri et reçoit, en 1979, le “Prix du meilleur chanteur de Guinée”. Sékouba Bambino fait ses classes au sein du Bembeya Jazz National avant d'entamer une carrière solo et de participer à l'aventure Africando à partir de 1996. Il a fait ses classes au sein du Bembeya Jazz avant d'entamer une carrière solo et de participer à l'aventure Africando.”

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Le griot moderne

Grandi à l’ombre des grandes voix de la musique mandingue, Sékouba Bambino s’illustre avec « Sinikan », un album arrangé par François Bréant, et qui n’est pas sans rappeler les accents de Salif Keïta. A la demande expresse du président guinéen Ahmed Sékou Touré, il rejoint alors le Bembeya Jazz, participant à l’enregistrement de « Télégramme » (1985), « Bembeya Jazz National (Koumba Tenin) » (1986), « Sabu » (1987) et « Wà kélé » (1988). C’est au sein de cet orchestre qu’il acquiert son surnom “Bambino” pour ne pas le confondre avec son homonyme, le guitariste virtuose de cet orchestre national où s’est distinguée une des plus grandes voix de l’Afrique de l’Ouest, Boubacar Demba Camara tragiquement disparu en 1973 dans un accident de voiture à Dakar (Sénégal). Marqué par ce dernier mais aussi par Kouyaté Sory Kandia, Salif Keïta et Amadou Ballaké (du groupe Horoya Band de Conakry), Sékouba mène la vie classique d’un fils de griot et de griotte : sa mère Mariama Samoura est une chanteuse rendue célèbre par son titre “Apollo”, repris plus tard son fils.

Ibrahima Sylla et Africando

La découverte de la Côte d’Ivoire le soumet à d’autres influences musicales : sa rencontre avec le producteur Ibrahima Sylla de Syllart Productions fait le reste. A partir de 1996 et l’opus Gombo Salsa, Sékouba Bambino est membre à part entière d’Africando, participant aux nombreux albums de cet orchestre de salsa africaine (afro-cubain) produits par Syllart. Sékouba Bambino développe parallèlement une carrière solo proposant dans des albums aux consonances malinkées de nombreuses innovations (violon, accordéon, harmonica (Jean-Jacques Milteau), tambin ou flûte peule (Ali Wagué), riffs orientaux, funk, hip hop et rythmes cubains). Son opus Le destin, enregistré initialement à Abidjan en 1992,t paru sur support cassette (6 titres) chez Super Sélection Production et vendu à 160.000 exemplaires en trois mois, lance définitivement sa carrière solo. L’album sera réédité la même année sur support CD par Popular African Music (Allemagne), puis en 2003 par Bomba Records (Japon), avec des bonus Tracks. Suivront Sama (1991), Hommage au Syli National de Guinée (1994), Bonya (1995), Kassa dont un featuring avec Kandia Kouyaté (1997), Diommaya (1997), Sinikan (2001), Soutien au Syli National de la Guinée (2002), Warasso (2003)…

En 2004, année de la sortie de Ambiance ballon et 15ème Anniversaire, Sékouba Bambino, enregistre, à l’initiative d’Ibrahima Sylla, une série de standards de la musique mandingue. Ce projet est réalisé avec Kandia Kouyaté (qui l’avait invité dans ses opus Kita Kan et Woulalé en 1999), Bako Dagnon, Kassé Mady Diabaté, Djélimady Tounkara, Kémo Kouyaté, Kerfala Kanté,. Ces enregistrements donneront deux CD intitulés Mandekalou I & II (2004 / 2006), fleurons des plus grands djélis (griots) de la musique mandingue contemporaine. Suivront d’autres opus, dont CAN History : 1957-2006 (2006), une collaboration avec le rappeur Mokobé (Mon Afrique – 2007), Diatiguyw, Innovation et The Griot’s Craft (2012)…

Le griot moderne

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Nago Seck

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