Peter Solo

Miadome

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«~Quand on passe toute sa vie avec le vaudou, on comprend et on sait autant de choses que l’œil en voit entre deux battements de paupières~». Dans un environnement empreint de traditions populaires, Peter Solo grandit entre une mère vaudoussi très fervente et un père chrétien. Au décès de ses parents, à ses 11 ans, sa grand-mère l’élève jusqu’à ce qu’un ami de son père nommé M’pa, féticheur et guérisseur, prenne la relève.

Autodidacte, Peter Solo fabrique sa première guitare avec un bidon d’huile, du bois et des câbles de freins. Il n’a que 13 ans. Quelques années plus tard, il commence par animer des cérémonies coutumières avant de jouer dans les cabarets de Lomé et d’accompagner aux percussions Ass Ayiga, une troupe de danses traditionnelles et contemporaines avec laquelle il sillonne l’Afrique de l’Ouest. De 1995 à 1999, Peter Solo tourne comme guitariste à travers le continent africain, aux côtés de Papa Wemba (Congo Kinshasa (RDC)), Miriam Makeba (Afrique du Sud), Gnonnas Pedro (Bénin), l’Orchestre Sassamasso (Togo) ou encore Aurlus Mabélé (Congo Brazzaville). Il faut attendre 1998 pur entendre Sodabi Agbana, son premier album solo qui lui vaut la consécration de meilleur artiste du Togo.

Angleterre, France & Kakarako

En 1999, Peter Solo s’envole pour Londres (Angleterre) où il reste 4 ans pour développer sa technique vocale : il officie comme «~choirmaster~» (chef de chœur), navigue entre gospel, juju music et afro-beat, et accompagne plusieurs groupes de la scène afro londonienne. Après cette «~british experience~», c’est finalement en France qu’il s’installe en 2003 pour, cette fois-ci, se consacrer à ses propres créations et former le groupe Kakarako avec lequel il enchaîne les dates et se forge une solide réputation scénique auprès du public et des professionnels, partageant l’affiche avec des artistes prestigieux comme Manu Dibango (Cameroun), Tinariwen (Mali), Touré Kunda (Sénégal) ou l’Orchestre Poly- Rythmo (Bénin). Une année de création intensive et minutieuse et de nombreuses rencontres et expériences lui permettant d’élargir ses horizons aboutissent, début 2008, à la sortie de Miadome, un deuxième opus aux couleurs vaudou, afro-beat, juju music ou l’afro-cubain salué par la presse. Dès lors, Peter Solo poursuit ses tournées aux quatre coins du monde, souvent accompagné des membres de son groupe Kakarako : Vicente Fritis (claviers, choeurs), Chouchou Bass (basse, chœurs), Nicolas Delaunay (batterie, choeurs), Aymeric Krol (percussions)…

Sukiafrica Sukiyaki Allstars

S’enchaînent alors trois années de concerts en France, dans plusieurs autres pays d’Europe et en Asie (Japon, Corée du Sud en 2009/2010). Début 2011, Peter Solo tourne en Afrique avec le Sukiafrica Sukiyaki Allstars, une création afro-asiatique du célèbre Sukiyaki Festival japonais réunissant la joueuse de mbira et chanteuse zimbabwéenne Chiwoniso, les Camerounais Erik Aliana (chant) et Chouchou Bass (basse), et les percussionnistes asiatiques Jang Jaehyo (Corée), Sakaki Mango et Ndana (Japon). Le groupe se produit au Japon sur les différents plateaux du Sukiyaki Festival, au Shibuya Club Quattro de Tokyo ainsi que sur la scène du South Corea Gwangju World Music Festival à Séoul. L’aventure se poursuit en Afrique du Sud (Moyo), au Swaziland (House on Fire), à Tanzanie (Tanzanie) au Festival Sauti Za Busara et au Zimbabwe. Des performances live de haut vol, un public conquis et des salles pleines…

Analog Vodoo, un nouveau virage

Riche de ses nombreuses expériences, rencontres et échanges musicaux, Peter Solo entre en studio en avril 2011 pour l’enregistrement de son troisième album, Analog Vodoo, réalisé par Christian Hierro (Slow Joe & The Ginger Accident, The Buttshakers). Il y affirme son identité unique entre voodoo-funk et afro-groove, ainsi qu’un retour au son analogique des années 1970, à la croisée des chemins entre James Brown et The Doors (USA), The Funkees (Nigeria), Orchestre Poly- Rythmo, El Régo et Black Santiago (Bénin) ou encore Alhaji K. Frimpong (Ghana)…