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“Auteur-compositeur, guitariste, bassiste et chanteur sud-africain, Sam Tshabalala propose un subtil mélange des sonorités de son pays (mbaqanga, kwela (jive), marabi), jazz, blues, soul, pop ou funk. Ses textes chantés en zoulou, en xhosa, en sotho, en tswana, en shangaan ou en anglais parlent de la douloureuse histoire sud-africaine (l’apartheid), de la souffrance des Noirs dans les townships (ghettos), de la violence, de l’espoir de son peuple ou de l’éducation et de l’avenir de la jeunesse. "La guerre n’est jamais positive. Je pense qu’il vaut mieux offrir aux jeunes une bonne éducation et un meilleur avenir dans une nation en paix", confie l’ex-membre fondateur du fameux groupe Malopoets.”

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Une famille multiculturelle

Né le 27 juin 1955 à Mamelodi, le plus grand township de Pretoria (Afrique du Sud), Sam Tshabalala grandit dans une famille multiculturelle : un grand-père Shangaan, une grand-mère Zulu, un père Tswana et une mère Shangaan.

Malopoets

Riche de ses diverses cultures, Sam Tshabalala débute professionnellement dans la musique en tant que membre fondateur, guitariste et chanteur de Malopoets. Fondé en 1978 sous l’impulsion de Pat Sefolosha (sax, voix), avec Bruce Madoda Sosibo (batterie, voix), Pat Mokoka (basse, voix) et Duze Mahlobo (guitare), Malopoets joue dans les universités et théâtres comme le célèbre Market Theatre de Johannesburg qu’ils ont inauguré. Leurs textes écrits en Xosa, Zulu et Sotho, relatent notamment les souffrances des Noirs sous le régime de l’apartheid. Au départ de Duze Mahlobo pour le Zimbabwe, le percussionniste So Moses Manaka rejoint la formation en 1979. Après leur participation, en 1983, à un concert à la Place du Trocadéro (actuel Parvis des Droits de l’Homme), en présence du président François Mitterrand, le groupe joue en France, en Allemagne et en Angleterre. Par la suite, Malopoets tourne aux Etats-Unis où ils jouent avec King Sunny Ade et les Neville Brothers.
Sam Tshabalala a participé à l’enregistrement des projets de Malopoets comme « Fire » (1982), « Malopoets » (1983), « Sound Of The People » (1985), « Sound Of The People / Sanibonani » (1985), « Life is for living » (1988).

Sam Tshabalala et Sabeka

Lors, d’une tournée européenne en 1989, année de la fin de l’aventure du groupe, Sam Tshabalala décide de s’exiler à Paris. Dans la capitale française, il fonde en 1993 son groupe, Sabeka, avec Raymond Doumbé (basse), Myriam Betty (chœurs), Nicolas Rakotovoa (flûte malgache sodina, Patrick Bebey (sanza, keyboards, percussions, shekere, chœurs). Les tournées européennes s’enchaînèrent alors avec notamment un concert devant Nelson Mandela au théâtre Romain Rolland à Villejuif, dans la banlieue parisienne. En 2000, il crée Sam Tshabalala Quartet, avec le Franco-camerounais Patrick Bebey, l’Ivoirienne Koko Monique Ouadjah (voix, chœurs) et le Camerounais Jack Djeyim (basse, guitare). Cette version acoustique de Sabeka puise dans les mélodies, rythmes et chants sud-africains a capella et chaque artiste y apporte sa propre couleur. Mais il faut attendre l’année 2001 pour entendre « Communication », son premier album solo enregistré avec son groupe Sabeka. Suivra en 2005, « Meadowlands » (Prairies), réalisé avec Jack Djeyim (guitare, basse, chœurs), Patrick Bebey (percussions, piano, chœurs) et Coco Ouadjah (chœurs).

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Nago Seck

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