En 1972, Kanda Bongo débute sa carrière musicale en intégrant l’orchestre Bella Mambo, chaperonné par Soki Dianzenza. Avec ce dernier, il rejoint Bella Bella, le groupe des frères Dianzenza. Il y restera jusqu’à son départ en 1979 pour Paris (France) avec son ami et excellent guitariste Diblo Dibala. Une année durant, il se met à composer, avec Diblo Dibala, des titres pour son premier disque, recherchant un style de danse particulier. En 1981, il enregistre enfin « Iyole – Mazina », son premier album solo au beat soukouss très cadencé produit par le label Afro Rythmes du Burkinabé Moumouni Ouattara…
Dès lors, le grand public découvre la musique de Kanda Bongo Man qui apporte sa propre couleur à la structure du soukouss : il y introduit le « kwassa kwassa », une danse traditionnelle congolaise très tonique sollicitant les hanches d’avant en arrière avec un balancement des mains suivant les ondulations des hanches. Pour accélérer le tempo, il met aussi en exergue le sébéné, une longue exécution instrumentale assurée par une seule guitare solo aux riffs rock tournoyants et aux accents hawaïens, à la fin du chant introductif. Le sébéné, déformation du mot anglais « seven », est un « accord de septième » ou accord de 4 notes : la tonique (note la plus grave donnant son nom à l’accord), la tierce, la quinte et la septième… A cette première guitare viennent ensuite s’ajouter d’autres guitares additionnelles au début et à la fin de chaque chanson. Son second opus, « Djessy – Dyna » (1982) vient confirmer son style et accroître sa renommée naissante, avec une participation, en 1982, à la première édition du festival Womad en Angleterre où il s’installera.
Cette popularité gagne l’Afrique de l’Ouest lors de la tournée Paris/New-York/Dakar organisée par l’association française SOS Racisme en 1987. Kanda Bongo Man se produit au célèbre Central Park devant 15.000 personnes puis au festival Celebrate Brooklyn devant 30.000 spectateurs, à New York aux Etats Unis. Ce voyage est l’occasion pour l’artiste congolais de signer avec le label Rycodisk (du groupe Warner Music depuis 2006) qui rééditera ou produira plusieurs de ses albums, dont « Soukous in Central Park » et « Zing Zong » (1991). Mais il lui faut attendre 1989 et la sortie de son disque « Kwassa Kwassa » dont les fameux hits « Sai » et « Liza » pour accéder au rang de vedette internationale et voir le public lui octroyer le surnom de « Roi du Kwassa Kwassa ». Depuis, Kanda Bongo Man a sillonné plusieurs fois le monde, se produisant dans toute l’Afrique, dans diverses villes américaines, au Japon, en Australie, en Amérique du Sud et en Europe…
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