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“Né en 1939 au Bénin, Jean Maurille Ogoudjobi aka Ferry Djimmy fut un auteur-compositeur et interprète afro-funk, afro-soul - "ferry djimmy" est l’abréviation de "s’il vous plaît pardonnez-moi" en yoruba.
Ferry Djimmy meurt d’une insuffisance cardiaque le 29 mai 1996 à Lagos, au Nigeria.”

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À la fin des années 1950, il entame une carrière d’instituteur. Parallèlement, il se lance dans une carrière de boxeur. Lorsqu’il n’enseignait pas ou ne combattait pas, il en profite pour découvrir la scène nocturne émergente de la ville de Cotonou où le folklore local, la rumba congolaise, le highlife et l’afro-cubain étaient prisés par le public local, ainsi que le blues, le jazz, la soul et le rhythm’n’blues.

Ses premiers projets

À la fin des années 1960, Ferry Djimmy rejoint la France et s’installe à Paris où il devient policier, souvent sollicité par l’équipe de Jacques Chirac dans diverses missions avant que le futur président de la France ne devienne maire de Paris en 1977. C’est dans la capitale française qu’il enregistre avec son groupe Dji-Kins ses premiers 45 tours : « A Were Were We Coco / Egbemi Black » et « Chikiri Mann » (1971). Malheureusement le succès n’est pas au bout et il retourne à Cotonou.

Retour au pays natal

Son retour au Bénin coïncide avec le voyage de la révolution de 1972 vers le marxisme-léninisme. Le leader du pays, Mathieu Kérékou, a été impressionné par le charisme et le look saisissant de Ferry Djimmy et est devenu rapidement ami avec lui. Il voyait en lui une personnalité qui pouvait séduire la jeune génération d’une manière plus funky que les discours socialistes. Il permit à Ferry Djimmy de créer sa propre maison de disques, Revolution Records. En 1972, il enregistre deux 45T : « Oluwa Loranmi Nichai / Toba Walemi » et « Love Love » avec son groupe Dji-Kins et la chanteuse Dyo-Wyth’s.

Ferry Djimmy à Lagos

Inspiré par l’afro-beat du Nigérian Fela Kuti et son voyage musical au cours de la dernière décennie, Ferry Djimmy enregistre avec son groupe Dji-Kins le double album « Rhythm Revolution » au studio Satel à Cotonou. Souhaitant que sa vision musicale reste aussi intacte et brute que possible, il décide de jouer lui-même la plupart des instruments : guitare, saxophone, batterie, percussion et claviers.

En 1977, sur les conseils de Fela Kuti, Ferry Djimmy déménage avec sa famille à Lagos où il se lie d’amitié avec Fela, Orlando Julius et Geraldo Pino ainsi que le maître de juju music, King Sunny Ade. Début 1980, il rencontre son idole de longue date, Mohammed Ali, en visite officielle à Lagos pour convaincre le Nigeria de boycotter les Jeux olympiques d’été de Moscou, en Russie.

Ferry Djimmy n’est plus

Gardant intacte sa vision artistique, il continue de tourner et d’enregistrer avec son nouveau groupe, Sunshine Sisters, mais ses nouvelles chansons ne seront jamais éditées. Ferry Djimmy meurt d’une insuffisance cardiaque le 29 mai 1996 à Lagos, au Nigeria.

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Nago Seck

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