" "
Titres:
1. Mwinda (Lulendo feat. Tony Allen)
2. Alabany
3. Africa meu amor (Lulendo feat. Tony Allen)
4. Zombo City
5. No in garrafamento
6. Kimpa Vita
7. Mamonia mbua
8. Kuna simu
9. Nguya
9. Azul e branco
10. Diata ”

"
"

En 2017, Lulendo, sort « Mwinda », un album aux compositions complexes et d’une réelle authenticité qui signifie « lumière ». Il nous offre deux titres enregistrés en featuring avec le batteur expert de l’afro-beat nigérian Tony Allen (l’intitulé de l’opus et « Africa Meu Amor »). Quant à « Kimpa Vita », c’est un hommage à Mama Kimpa Vita dite « Dona Beatriz » ou « La mère de la révolution des consciences », une prophétesse Kongo (1684-1706), fondatrice du mouvement antonianiste, une forme de syncrétisme entre catholicisme et croyances animistes traditionnelles du Kongo…

Kimpa Vita

Kimpa Vita est née vers 1684 dans le royaume Kongo, au nord de la région du Matamba après la destruction de la capitale Mbanza Kongo (São Salvador do Congo en Angola). A l’approche de ses 20 ans, alors qu’elle était terrassée par la maladie, elle eut une vision et entendit une voix qui lui demandait de prêcher l’unité du royaume et la restauration de sa grandeur, de conduire le peuple et de relever les ruines de la capitale.

Au début du 18° siècle, le royaume Kongo était déchiré par une guerre civile.

kimpa.jpg

En 1703-1704, Kimpa Vita entreprit, sur le plan politique, une campagne pour le retour du Roi Pedro IV dans la capitale du Mani Kongo. Elle appela au rétablissement de l’unité du royaume et à la restauration de São Salvador. Elle ne souhaitait pas que son peuple dépende des puissances coloniales, en proie à l’anarchie, au pillage et au dépeuplement de la population Kongo par la traite des Noirs. Elle annonçait l’avènement des temps nouveaux et le retour à l’âge d’or du royaume Kongo.

Elle fût arrêtée, jugée par le Conseil Royal des Capucins italiens et condamnée avec Barro son compagnon et leur bébé à être brûlés au bûcher dans la ville d’Evolulu.

Kimpa Vita mourut le dimanche 4 juillet 1706 à l’âge de 22 ans.

Lulendo

Né en 1962 à Maquela do Zombo, dans la province Uige, où vivent les Bakongo, Lulendo Mvulu aka Lulendo vient du Nord de l’Angola.
Ex-chanteur de chorales d’églises protestantes de Luanda, exilé en France depuis 1982, cet auteur-compositeur, guitariste, chanteur et virtuose du likembé développe un concept musical baptisé « ethno-groove » : afro-fusion, afro-folk ou musique acoustique lusophone soutenant des textes narrant les maux de son Angola natal.

Lulendo est influencé doublement par les musiques du Nord (le konono et la rumba, chante en lingala et en kikongo) et celles du Sud marquées par les musiques latines, le semba et la musique des « trovadores » (« troubadours » en portugais), un style folk à base de guitare et de voix remis au goût du jour par les Kafala Brothers, sans oublier la kizomba, un style musical proche du zouk adopté par la jeunesse angolaise qui refuse les différences ethniques et régionales, et le kuduro ((« cul dur » en portugais), très populaire dans les ghettos des villes angolaises.

Réconciliant rythmique bantoue et saudade, konono et semba, sans oublier le reggae et les musiques électro, ce multi-instrumentiste résolument contemporain dans ses choix artistiques se définit comme « Un Africain des villes » et parle de solidarité et de paix, une vraie parole dans un pays où même la musique souffre d’un véritable apartheid culturel.

Fiche

Musique, paroles, mbira, voix – Lulendo
Featruing – Tony Allen – Drums
Arrangements, réalisation artistique, orgue, guitare, keyboards (pour Iroko Sound) – Indy Dibongué
Trombone, saxophone – Yann Jankielewicz
Basse – Michel Lumana, Julio Rakoto
Drums – Hubert Colau
Trombone – Antoine Guraud
Mastering – Remi Salvador (Studio Climax Mastering)
Enregistrements – Victor Vogh (Vogh & Weinmann Recording Studio) / Indy Dibongué (Studio Jankielewicz)
Mixage – Indy Dibongué (ID Music Studio)
Label – Buda Musique, Iroko Sound, Universal Music Group

"
"
"
"

À propos de l'auteur

Nago Seck

Nago Seck

Laissez un commentaire