" "
Ousseynou Diouf aka Kourkour, n'est pas issu d'une famille de griots, mais, dès sa plus tendre enfance, il trouve dans la musique un moyen privilégié d'expression, notamment dans les percussions, et plus particulièrement les sabars et le djembé. Il jouera avec Maa Hawa Kouyaté, Youssou Ndour, Baaba Maal, Doudou Ndiaye Rose, Djéour Cissokho, El Hadji Ndiaye ou encore Jean-Philippe Rykiel... ”

"
"

Ousseynou Diouf débute son apprentissage des percussions à l’âge de 8 ans et le poursuivra avec Ablaye Kane qui lui enseigne les techniques du sabar (tambour des Wolofs utilisé dans le mbalax) et qui l’emmènera très tôt en tournée dans plusieurs pays d’Afrique de l’ouest (Sénégal, Mali, Gambie, Guinée).

L’empreinte des instruments et de la musique mandingue

Ce seront ensuite les années d’enseignement auprès de grandes familles de griots : les Guèye de Nguëwel (Boun ABass Guèye), Diouf de Dakar et la famille de Soundioulou Cissokho (1921-1994) en particulier, l’un des plus grands koristes sénégalais, couronné « roi de la kora » par Ahmed Sékou Touré (1922-1984), Président de la République de Guinée du 2 octobre 1958 au 26 mars 1984.
Djembé, sabar, sahourouba, tama lui ont permis de transmettre les rythmes traditionnels de l’Afrique de l’Ouest mais également d’en créer de nouveaux. Kourkour maîtrise particulièrement bien l’univers des rythmiques de la musique mandingue. Il crée son premier groupe, Assiko de Dakar, à l’âge de 11 ans.

Collaborations

Repéré très tôt pour son talent, Ousseynou Diouf « Kourkour » intègre l’Ensemble lyrique traditionnel et le Ballet National du Théâtre Daniel Sorano de Dakar (Sénégal) avant de rejoindre les troupes Dougoufana et Forêt Sacrée. Il accompagnera notamment la diva de la musique mandingue, Maa Hawa Kouyaté lors de ses tournées africaines, puis divers artistes comme Youssou Ndour, Baaba Maal, Doudou Ndiaye Rose, Djéour Cissokho, Elage Noumoukunda Cissoko ou encore El Hadji Ndiaye. Avec ce dernier qu’il appelle affectueusement « grand frère », il tournera à de nombreuses reprises en Europe… Il sera sélectionné pour accueillir en musique pendant trois années l’arrivée du rallye Paris-Dakar.

Ousseynou Diouf débute sa carrière européenne en accompagnant le groupe Dougou Fana accueilli en résidence d’artiste à Bill Bienne en Suisse (1994 et 1996) puis au Festival de Jazz de Montreux. Plus tard, il rejoint le groupe Bara Lalo.

Djar-Djar

En 1999, Ousseynou Diouf s’installe définitivement en France, joue avec le groupe Kora Assiko dans de nombreuses villes du nord de l’Europe puis devient le percussionniste de Djéour Cissokho & Allalaké.

En 2007, Kourkour décide de créer son propre groupe, Djar-Djar, avec comme moteur principal les percussions, la kora, le mbalax wolof et la musique mandingue
« Au décès de Sambou Kouyaté en 2011, Kourkour est venu me voir pour me dire qu’il veut organiser un hommage à ce maestro de la kora dans notre espace culturel Saraaba. Et il m’ a dit exactement : « Grand frère, Sambou est ton neveu de sang mais c’est aussi mon frère de cœur car nous avons accompagné ensemble nombre d’artistes, d’où notre complicité. La recette de la soirée sera donnée en intégralité à sa femme et ses enfants », témoigne Nago Seck, cofondateur de Saraaba avec Sylvie Clerfeuille.

"
"
"
"

À propos de l'auteur

Nago Seck

Nago Seck

Laissez un commentaire