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“Comparée à Nina Simone ou à Tracy Chapman, Susan Adhiambo Owiyo aka Suzanna Owiyo est une auteure-compositrice, chanteuse, joueuse de nyatiti et d’orutu kényane. Elle propose un répertoire engagé dans un style qui mêle folk luo (l'omutibo), folk occidental, pop, reggae et rap.”

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Une enfance près des Grands Lacs

Suzanna Owiyo naît le 10 mai 1975 au Kenya, près du lac Victoria, dans le petit village de Kasaye près de Nyakach (comté de Kisumu), au sud de Kisumu. Dès son plus jeune âge, elle se forme à la musique auprès de son grand-père, virtuose du nyatiti. encore lycéenne, , elle remporte de nombreux concours provinciaux et nationaux de musique.

Débuts professionnels

En 1998, à la fin de ses études secondaires, elle devient, à Nairobi, choriste pour la chanteuse Sally Oyugi contre la volonté de son père puis intègre le groupe Bora Bora Sound avant de revenir, pour un an, à Kisumu pour tenter une carrière solo. Un homme d’affaires amateur de musique, Éric Ounga lui offre sa première guitare acoustique et des cours de musique au Conservatoire de Nairobi. L’étudiante poursuit parallèlement sa carrière professionnelle se produisant dans une boite de nuit de Karen, une banlieue touristique de Nairobi).

Lors des préparatifs des célébrations du centenaire de la ville de Kisumu, en 2001, Suzanna Owiyo est choisie pour composer une chanson de a cérémonie d’ouverture. Devant une foule de 60.000 personne, elle interprète « Kisumu 100 », un hommage à sa région natale : le succès est immédiat.

Carrière internationale

Elle sort bientôt avec le producteur de musique kényan Tedd Josiah. un premier album, « Mama Africa » où selle dénonce notamment le travail des enfants. Cette première œuvre lui vaut d’être nominée au Kora Awards 2002 dans la catégorie « meilleur espoir féminin » : en 2003, elle est récompensée au Kisima Music Awards. Débute alors une carrière internationale qui la mène à Paris (festival consacré au Kenya et organisé par l’Alliance française), à Brazzaville, à l’occasion du Fespam où elle chante aux côtés de Youssou NDour, Koffi Olomide et Rebecca Malope, à Djibouti, aux Pays-Bas (Festival de Tilburg). En décembre 2004, elle interprète au concert du Prix Nobel de la paix la chanson « Imagine Africa » aux côtés de Cyndi Lauper, Andrea Bocelli, Chris Botti, Patti Labelle et Baaba Maal.

Sort bientôt son second album « Yamo Kudho » (« Le vent souffle » en luo) ou elle mêle pop, folk, reggae et musiques Luo dont l’omutibo jouées avec nyatiti et l’orutu (vièle du pays luo). Une fois encore, elle plaide la cause des enfants en dénonçant le viol des mineurs dans un titre en français, « Petite sœur ».

Suzzana Owiyo et Barack Obama

Suivent en 2005 et 2009 plusieurs tournées internationales qui la mènent en France, aux États-Unis, à Zanzibar, au Japon, à Londres, en Espagne, en Afrique du Sud et en Norvège. En 2008, elle anime notamment avec Papa Wemba la cérémonie de clôture du Yara Prize Awards d’Oslo, participe au Womex à Séville et chante pour le 90e anniversaire de Nelson Mandela. En 2009, elle est invitée à Washington par le collège électoral de Barack Obama pour célébrer son intronisation comme 44ème président des Etats-Unis. La même année, elle interprète la chanson « Sandore » lors du Mandela Day. En 2010, elle participe au concours annuel « Découvertes RFI ».
En mai 2011, Oliver Mtukudzi vient chanter à l’occasion de la sortie de son nouvel album, « My Roots ». Trois mois plus tard, à l’occasion des Kenya Awards, elle reçoit « The Order of the Grand Warrior » (OGW) des mains du président de la République du Kenya pour sa contribution à la culture nationale.

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À propos de l'auteur

Sylvie Clerfeuille

Sylvie Clerfeuille

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