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“Né 16 juillet 1964 à Paris, en France, Kristo Numpuby Ndjock aka Kristo Numpuby ou Kristo Ndjock est un auteur-compositeur, guitariste, bassiste et interprète. Il développe une musique tirée de l’assiko, un rythme traditionnel de la forêt du sud du Cameroun, agrémentée de d'afro-folk, blues, jazz, musiques brésilienne (bossa), méditerranéenne (flamenco)…”

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Styles musicaux

Ce qu’il y a de fantastique dans la musique de Kristo Numpuby, c’est que l’on y retrouve plusieurs musiques : on peut l’entendre traditionnelle, blues, jazz, bossa brésilienne ou méditerranéenne (flamenco). C’est une musique africaine qui évoque d’autres sons. Au cœur de la musique de Kristo, l’assiko, un rythme traditionnel de la forêt du sud du Cameroun qui est exécuté à l’aide d’une guitare, de couverts et d’une bouteille vide pour la percussion. A l’instar du blues, l’assiko est une manière de vivre le rythme.

Une éducation musicale auprès de sa grand-mère

Né 16 juillet 1964 à Paris (France), Kristo Numpuby est élevé dans la forêt tropicale camerounaise. Dès l’âge de huit ans, il compose des chansons, s’intéresse aux percussions et explore certaines parties de son corps, notamment les joues, comme instrument. Mais c’est sa grand-mère qui lui donne une éducation musicale plus large : « Nguéba, ma grand-mère tenait un bar à Eséka. On y écoutait à longueur de journée divers styles de musiques : classique, jazz, rhythm’n’blues, James Brown, afro-cubain, rumba congolaise, highlife, makossa, biguine… Je baignais dans un univers musical kaléidoscopique ».

Jean Bikoko Aladin, Médjo Me Nsom, Dikoumé Bernard

Finalement, à 12 ans, Kristo Numpuby reçoit une guitare. Désormais il peut interpréter tous les tubes qui passent à la radio. À 18 ans, il forme un trio qui interprète uniquement ses propres compositions ; Kristo Numpuby chante et joue essentiellement de l’assiko. Les gens de sa génération ne comprennent pas d’ailleurs pourquoi un gars comme lui qui passe ses vacances à Paris, continue à s’intéresser à la musique du village. Et même s’il écoute tous les sons à la mode, c’est cette musique-ci qui le fascine : « Je prenais du plaisir à interpréter Jean Bikoko Aladin, Médjo Me Nsom ou Dikoumé Bernard et à pincer comme eux les cordes de la guitare d’une façon inhabituelle. Les joueurs d’assiko sont des initiés. Ils ont une technique particulière. Une approche de la musique qui me convenait car différente ».

Stevie Wonder, le déclic

En 1986, Kristo Numpuby s’envole pour Paris, le bac en poche, et devient « fils de pub ». Étrangement, c’est là qu’il renoue avec la musique. En effet, il se retrouve en studio pour superviser l’enregistrement des messages publicitaires d’une campagne dont il est responsable : « Il y a eu un problème pour trouver des musiques. J’ai réagi très vite et « Morning Limbé », un blues composé en 1982, a servi d’illustration sonore ».

La musique prend de nouveau le dessus, Kristo Numpuby délaisse peu à peu la publicité, se met à fréquenter les studios d’enregistrement et devient bassiste. C’est lors d’une rencontre avec Stevie Wonder à l’occasion d’une tournée qu’il réalise la nécessité d’enregistrer ses compositions : « En décembre 1994, alors que je suis en tournée au Ghana avec une vedette africaine pour le Panafest, à l’hôtel, je tombe sur Stevie Wonder dont j’ai une vingtaine de disques à la maison. À la fin de la conversation, il m’a demandé si j’avais quelque chose à lui faire écouter. Je n’avais malheureusement rien ». Dès lors, il décide d’enregistrer son premier album « Assiko City » (Prix Découvertes Fnac), se crée un public fidèle à Paris et part en tournée.

Brassens en Afrique

Kristo Numpuby oscille entre les accents traditionnels africains très finement rythmés et le « négro-folk » des Africains d’Amérique, joué avec des instruments acoustiques. Homme de scène aux talents multiples, ce disciple de Manu Dibango alterne blagues, attitudes comiques, quiproquos, jouant de ses joues pour obtenir des sons de balafon. Kristo Numpuby aime bien faire swinguer sa musique à l’aide d’un tronc d’arbre. Il joue de l’assiko avec une guitare et une bouteille vide pour la percussion frappée avec une fourchette, le tout enrobé de makossa, bikutsi , bend skin, highlife, rumba congolaise, jazz…Ce style sera gravé sur les albums « An Sol Mé » (2001) puis « Brassens en Afrique » (2007), un hommage au grand compositeur de Séte (France) disparu le 29 octobre 1981. Kristo Numpuby aime tout simplement la musique, les rencontres, la vie… et ça s’entend…

Saint-Denis, Seine-Saint-Denis

Basé à Saint-Denis, en Seine-Saint-Denis, où il est aussi professeur de musique au conservatoire, Kristo Numpubi Ndjock livre son regard sur cette commune : « Ce que j’ai envie d’apprendre aux enfants de Saint-Denis, c’est que de la musique. C’est une activité sérieuse. Je veux leur ouvrir les oreilles, susciter leur curiosité car malheureusement, on a tous tendance à s’enfermer. »

* Source : https://kristonumpuby.free.fr

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Nago Seck

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