Un air familial de kora
Fanta Cissokho est la fille de Oumy Guèye et de Chérif Cissokho, lui-même fils du « Roi de la kora », Kémokho Kandara Bamody Cissokho dit Soundioulou Cissokho (1921-1994) et plutôt architecte et facteur de koras que musicien comme son papa et ses frères. C’est tout naturellement que la petite fille de Soundioulou Cissokho surnommé le « Roi de la kora » soit appelée par le public sénégalais Princesse Fanta Cissokho. Quant à ses petits-frères Thiémokho dit Soundioulou Cissokho et Alkane Sissokho, ils sont fondateurs du groupe Sunzik.
Fanta avait six ans quand disparaissait son célèbre aïeul. La jeune femme vit donc avec le souvenir raconté de son grand-père qui a sillonné le monde avec sa femme Maa Hawa Kouyaté et l’Ensemble lyrique traditionnel Daniel Sorano. Aujourd’hui, elle a son propre destin artistique à écrire.
La petite-fille du regretté virtuose musicien sénégalais Soundioulou Cissokho veut perpétuer l’héritage familial, à l’instar de ses oncles paternels, Djéour, Prince, Ali Boulo, Ablaye ou encore les nombreux héritiers de la lignée mandingue de son grand-père. Réputée grands joueurs de kora, cette famille venue de la verte et culturelle Casamance au sud du Sénégal, perpétue la tradition mandingue depuis trois générations.
Ses débuts
Dès le Collège, Fanta Cissokho décide vivre sa passion pour la musique. Au début elle s’est mise au rap, comme ses frères et les jeunes de son quartier Golf dans la banlieue dakaroise.
Après ses débuts dans la musique en 2005, Fanta Cissokho rejoint l’Ecole nationale des Arts pour apprendre les rudiments de la guitare, du piano et de la kora. Même si elle n’excelle pas encore dans la maîtrise de cet instrument traditionnel, comme jadis son aïeul.
Son parcours
Fanta intègre ensuite le groupe Batù Jiggen (« la voix de la fémme » en wolof), avant de participer en 2008, au concours musical de jeunes talents « Case Sanga 2 », une téléréalité lancée au Mali.
Lauréate et représentante du Sénégal à ce concours à Bamako, elle participe à une résidence artistique de quatre mois dans la capitale malienne. Une belle expérience musicale pour la jeune femme qui y côtoie plusieurs célébrités de la musique africaine comme Tiken Jah Fakoly, Amadou & Mariam, Oumou Sangaré, Madou Diabaté et le parrain de l’édition, son compatriote Baaba Maal…
Ses projets
En juin 2019, Fanta Cissokho lance sous le pseudo Fanta Style « Niun niar » (« Nioun niar ») qui signifie « nous deux » en wolof, son premier single chanté en wolof et laissant entendre une musique entre folk-pop, musique mandingue, afro-cubain, mbalax très soft, RnB/soul, avec des incursions dans la musique peule (donnée par la flûte peule).
Un an plus tard, Fanta enregistre pour Karantaba Records « Xalé yi » (« les enfants » en wolof) une chanson sur les enfants des rues, dans la même veine que le précédent.
En décembre 2021, Fanta enregistre « Sa wett » qui veut dire « ta solitude » en wolof, un single fidèle à son style musical.
*Sources :
Omar Diouf (Le Soleil)
Chérif Cissokho
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