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“Né en 1978 à Moroni (Comores), Eliasse Ben Joma aka Eliasse participe depuis 1999 aux tournées internationales de Maalesh, artiste phare de l’Océan Indien, en qualité de percussionniste et choriste, mais il est avant tout guitariste. Sa maîtrise impressionnante de l’instrument après seulement 6 ans de pratique, le timbre étonnant de sa voix et la pureté de ses mélodies l’ont fait baptisé par la presse comorienne "l’étoile montante des Comores". Eliasse développe une musique de fusion tirée du "Za N'goma" de l’archipel (à base de percussions), intégrant des rythmes traditionnels communs aux îles de l'océan Indien et à l'Afrique de l’Est (dont le mgodro, le shigoma, le sérebwalolo et le twaraab comoriens) et des rythmes binaires issus des musiques occidentales modernes (blues, jazz, funk, rock). Il vit à Mayotte.”

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Originaire des « îles de la lune », autre nom de l’archipel des Comores, situé entre l’Afrique et Madagascar, Eliasse a su crée un style original et épuré qui séduit un public grandissant dans les deux hémisphères.

Ses débuts

Eliasse se retrouve très tôt dans le monde de la musique,  chantant dans les fêtes de fin d’années scolaires, à l’école coranique et dans les associations de son quartier. En 1999, un ami lui montre deux accords de guitare :  c’est le début d’une grande histoire d’amour entre le jeune musicien et ce nouvel instrument. En parallèle à cet apprentissage de la guitare, il intervient comme percussionniste et choriste pour son copain Palesh. Ensemble, ils montent leur premier groupe, Universal Folk, et tournent dans les quartiers des villages de La Grande Comore, dans les Alliances Françaises locales et au Donia Festival de Nossy Be à Madagascar.

Eliasse et Maalesh

En 1999, Eliasse intègre le groupe de Maalesh, l’un des artistes phares de l’Océan Indien qui vient de sortir l’album « Wassi Wassi ». Cette formation se produit localement mais tourne également en Europe et au Canada. Eliasse tournera six ans avec Maalesh, découvrant  les grandes scènes de la World Music . Il accompagne à cette époque d’autres  compatriotes comme Baco, Mikidache, Nawal Mlanao en qualité de percussionniste et choriste.
Entre deux tournées,  il continue inlassablement à se former  à la guitare. Repéré en 2006 dans un bar mahorais par un couple de Montpellier en vacances, il se retrouve bientôt en métropole en Métropole. L’hiver suivant, la formation joue au Jam, une salle de concert et école de jazz régionale à Montpellier. La prestation est tellement remarquée qu’elle lui ouvre les portes du festival des Suds à Arles et de Radio France Montpellier en 2007. Il réalise, en outre, les premières parties de Matthieu Boogaerts, La Rue Kétanou, Tiken Jah Fakoly

Eliasse en solo

Devenu auteur-compositeur, guitariste et interprète, Eliasse décide en 2005 de tracer son propre chemin. Il s’installe à Mayotte et monte sa première formation. Concerts après concerts, plus de 200 prestations en deux ans, sa musique commence à trouver la place qui lui revient. Accompagné par trois, puis quatre, puis cinq musiciens, il entre en studio et enregistre son premier album « Marahaba » (« merci » en arabe) sorti en juin 2008. « Marahaba » est un remerciement à ses parents et à la vie, de pouvoir se réaliser en tant qu’être.

Nouvelle formule

Depuis quelques années, Eliasse évolue en trio : guitare électro-acoustique/voix, basse électrique et percussions. La pureté des mélodies, la douceur et la richesse des arrangements vocaux, la présence scénique et la complicité qui règne au sein du groupe produisent un style de musique particulier, le « Za N’goma », un héritage musical qu’il tient de son grand frère Baco. Eliasse et sa troupe nous offrent une musique à la fois captivante et limpide, entre ballades et rythmes soutenus. C’est un métissage des rythmes traditionnels ternaires des Comores (twaraab, mgodro, shigoma, sérebwalolo) et de l’Océan Indien en général et de rythmes binaires issus des musiques occidentales modernes (blues, jazz, funk, rock) : le « TwaraBlues ».

Eliasse et ses groupes respectifs continuent d’explorer les scènes de l’Océan Indien et de l’hexagone. Ils chantent spécifiquement en langues comoriennes (shikomor, arabe) qu’ils ponctuent parfois de français, d’anglais, de malgache et de swahili… Un style unique où recherche musicale et richesse des mélodies nous emmènent en voyage.

Retrouvez l’interview d’Eliasse en juillet 2022 à l’occasion de son passage à Africajarc

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À propos de l'auteur

Nago Seck

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