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“Née en 1965 d’un père Peul et d’une mère Soninkée dans un village de la région du Sine-Saloum, à 400 km de Dakar (Sénégal), Fatou Niang aka Fania est auteure-compositrice et chanteuse. Marquée par le reggae, le ragga et les musiques occidentales, elle navigue entre balade, afro-folk ou afro-pop. Ses styles sont parfois teintés de musique pulaar (peule), “soninkara” (soninkée), mbalax, jazz, ou encore des parfums electro. Cette musique donnée par des instruments acoustiques africains (kora , xalam, tambours sabars), la guitare, la basse, la batterie et les claviers, soutient des textes puisés dans les mémoires de son enfance ou dans la sagesse des anciens et chantés en pulaar (peul), en wolof, en soninké, en malinké ou en français…”

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Son parcours

À l’âge de 17 ans, Fania quitte son pays natal pour Paris (France) où elle se consacre au mannequinat, défilant pour de grands stylistes, dont Jean Paul Goude et Jean Paul Gautier. Au bout de quelques années, elle se reconvertit dans la musique, commençant comme choriste de ses compatriotes de Touré Kunda, groupe phare de la scène africaine et française des années 1980. A la création du groupe Kaoma, Fania est de l’aventure aux côtés de Jean-Claude Bonaventure (claviers), Jacky Arconte (guitare), Chico Dru (basse), Michel Abihssira (batterie, percussions) et Ben’s Belinga (saxophone) , tous anciens musiciens de Touré Kunda, de Loalwa Braz et de Monica Nogueira, toutes deux chanteuses brésiliennes. Kaoma se fera un nom sur la scène internationale en 1989, à la sortie de leur album Worldbeat, dont le fameux titre “La Lambada”, classé pendant 27 semaines dont 12 semaines N°1 des Charts en France et méga tube dans le reste du monde où l’opus s’est vendu à plus de 4,5 millions d’exemplaires. Fania restera 5 ans durant au sein de Kaoma, interprètant avec le groupe deux de ses compositions, “Sopenala” et “Sindiang” aux couleurs electro. Elle participe à l’enregistrement du deuxième opus Tribal-pursuit (1990) dont un clip “Mamae Afrika” est réalisé en Afrique du Sud, et à celui du troisième « A La Media Noche » (1998).

À Los Angeles de 1999 à 2000, Fania fréquente le milieu hip hop américain mais reste toujours très attachée à ses racines africaines.

Autres projets

En 2000, Fania se lance dans une carrière solo et enregistre son premier opus personnel Sopi (“Changement” en wolof), racontant l’histoire d’un rêveur caressant l’espoir d’un monde meilleur. Sopi laisse entendre des ballades ou de l’afro-pop, des styles teintés de musique pulaar (peule), de mbalax, de jazz, de folk, de pop et des parfums electro. Après la sortie en 2004 de son deuxième album Naturel, dont une version personnelle de la célèbre chanson de Joséphine Baker « J’ai deux amours », Fania fonde son propre label, Passion Lung Music, en 2007, et un an plus tard, elle enregistre « Silmakha » (“aveugle” en wolof), un opus dédié aux non-voyants. Pour la réalisation de cet opus, Fania s’est entourée de musiciens comme Richelle Dassin (auteur), François Lassere (guitare), Fadjala Diawara ((guitare,), Gérald Toto (vibraphone, guitare, basse) et Ali Boulo Santo (kora), Ignace Fofana (basse), Papis Diongue (batterie) et Fixi du groupe Java (accordéon).

Il faudra attendre 2014 pour entendre « Animiste », le nouveau disque de celle qui a grandi dans “l’animisme qui, au Sénégal, fait bon voisinage avec l’islam ou le christianisme, parfois même les réunit”. “Ce disque est un voyage, celui de l’être humain”, dit-elle.

* Crédit photo : https://www.awa-net.net

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Nago Seck

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