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“Guitariste expert, auteur-compositeur, arrangeur et multi-instrumentiste (percussions, programmation, basse, synthé…), Jay Lou est un des artistes camerounais les plus éclectiques. Les musiques africaines (bikutsi , makossa , ben skin, mbalax , afro-beat, highlife…) mais aussi le gospel, le jazz, le blues, le funk ou encore le Jazz-rock/Jazz-fusion n’ont aucun secret pour lui…. ”

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Un père organiste et compositeur de cantiques

Né en 1960 à Yaoundé au Cameroun, Israël Jean-Louis Ava aka Jay Lou Ava débute dans la musique en écoutant son père à l’orgue, un instrument qui a permis à ce dernier de composer des cantiques religieux (devenus des standards) et aussi l’hymne de la réunification nationale. C’est donc tout naturellement que le jeune novice se met à l’orgue. A l’âge de 14 ans, Jay Lou donne son premier concert devant plus de mille personnes. Adolescent éclectique, il s’intéresse aussi bien aux rythmes africains qu’aux musiques d’importation, jouant par exemple du Gospel au balafon. Plus tard, ses frères aînés, musiciens de jazz lui font découvrir Duke Ellington, Charlie Parker, John Coltrane, Ray Charles mais surtout Wes Montgomery qui va fortement influencer la suite de sa carrière – sa sœur Avline aura elle-aussi le virus de la musique. C’est ainsi qu’on retrouve plus tard le jeune guitariste aux cotés de nombreux virtuoses dont Manu Dibango. Jay Lou Ava se fait connaître par la suite comme leader de plusieurs groupes scolaires ou universitaires. Il écume alors les cabarets de Yaoundé à Paris, via Dakar (Sénégal) où il dirige le fameux groupe Oyenga. Après un diplôme d’ingénieur informaticien à Paris, il se consacre réellement à la musique.

Donny Elwood / Macase

Jay-Lou Ava est membre de l’association des guitaristes de Paris, et en marge de sa carrière personnelle, il signe des compositions et arrangements pour divers artistes, parmi lesquels Donny Elwood (artiste de l’année 1996 au Cameroun, Kora Awards, Prix de la Francophonie…) ainsi que le groupe Macase (découverte RFI 2001). Sa discographie personnelle fait état de 4 albums : « Prélude » (bikutsi -1997), « Remember » (afro-gospel – 1998), « Spellings » (afro-jazz – 2002), « Ebotan » (afro-jazz progressif – 2006).

Le style PAJ (pédge)

Le style très métissé de Jay Lou est une fusion douce entre jazz et mélodies africaines, ce qu’il appelle lui même le « PAJ » (prononcer « pédge ») ou « Progressive Afro-Jazz« , la musique de l’Afrique contemporaine. Plusieurs de ses compositions sont utilisées comme spots publicitaires ou génériques de films dans diverses télés et radios.
En 2007, lors de la 6ème édition du festival Orange Jazz Sans Frontières (28 novembre / 14 décembre 2007) à Yaoundé et à Douala, Jay Lou a fait swingué, au son du PAJ, les mélomanes camerounais avec sa formation Jay-Lou Ava Group composée de Carlos Gbaguidi (drums), Laurent Clipet (percussions), Avline Ava et Fafa Ruffino (voix), Africa Mkhise (piano) et Noël Ekwabi (basse). Guitariste – harmoniciste virtuose, Jay Lou Ava s’est notamment illustré en distillant d’éblouissants riffs tantôt bluesy, tantôt jazzy, tantôt bikutsi sur « Mbidambani feeling », « Te revoir », « Unforgettable Soweto », « Ozila’n groove », « Mbolo », « Nico Selection » ou encore « Mota benama » et « Soir au village », des titres connus du grand public pour avoir été chantés dans des versions makossa , bikutsi et autres par des vedettes du pays comme Elvis Kemayo, Prince Nico Mbarga, Charles Lembé, Anne-Marie Nzié

Le Cameroun à Washington

Le 28 août 2008 voit Jay Lou Ava participer, en compagnie de sa sœur Avline Ava et de ses compatriotes Noël Ekwabi et Gino Sitson, à « ARK Jammers » (Act of Random Kindness), un concert de soutien aux orphelins de la ville de Washington DC. Organisé dans les locaux du FMI à Washington DC et présenté par le journaliste camerounais Georges Collinet, cet événement inédit est parrainé par The World Bank Group-IMF African Society qui représente l’ensemble du personnel africain de la Banque Mondiale et du FMI à travers le monde et sponsorisé par l’African-American Society (personnel afro-américain de la banque mondiale et du FMI). Suite à l’impact crée par un tel acte de générosité sans précédent émanant d’artistes africains, les autorités de la ville de Washington ont décidé de proclamer chaque 28 août comme étant désormais le « Washington DC Foster care day » (journée de soutien aux enfants déshérités).
De nombreuses personnalités ont assisté à cet évènement : Miriam Makeba, Spike Lee, Adrian Fenty (maire de Washington), l’ensemble du corps diplomatique africain, le basketteur Joachim Noah, fils de Yannick Noah, le corps diplomatique africain de Washington DC, le boss de Washington Informer et Amina Salim Ali, ambassadrice de l’ UA (Union Africaine) aux Etats Unis.

*Source : https://www.jaylou-ava.com

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Nago Seck

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