Julia Sarr & Lokua Kanza
Julia Sarr démarra sa carrière de chanteuse en accompagnant comme choriste, des artistes de la polyrythmie ouest-africaine comme le Nigérian Fela Anikulapo Kuti, auteur, compositeur, interprète, pianiste, saxophoniste et père de l’afro-beat. Par la suite, Julia Sarr collabore pendant plusieurs années, sur scène ou sur disque, avec le compositeur, guitariste, chanteur et producteur Congolais Lokua Kanza, devenu en quelque sorte le grand frère et le mentor. Ces expériences feront d’elle l’une des chanteuses – choristes les plus recherchées de la scène française. Elle sera alors sollicitée par des artistes d’horizons et de styles divers, comme son compatriote Youssou Ndour, Salif Keïta, Oumou Sangaré, Papa Wemba, MC Solaar, Richard Bona, Mamani Keïta, Yannick Noah, Jean-Jacques Goldman, Mano Solo, Michel Fugain, Julio Iglesias, Mac Tyer, Bernard Lavilliers, Maurane, Camille, Christophe Mae, Gaël Faye, Nguyên Lê, Illya Amar, Rija Rasolondraibe, et bien d’autres encore… Julia Sarr a également accompagné la diva Miriam Makeba pour qui elle a écrit la chanson “Lindelani”, dans l’album « Homeland ».
Julia Sarr et le cinéma
En 1999, Julia Sarr participe, aux côtés de Sylvie Loch, Sophie Proix, Veronique Perrault et Vanina Sicurani, à l’enregistrement du titre “Une pour toutes” de la musique du film du même intitulé, composée par Francis Lai pour cette comédie de Claude Lelouch. Un an plus tard, elle réalise des duos avec le compositeur et arrangeur français Jean-Claude Petit sur les titres “Lumumba (générique)”, “Les traces du crime”, “Le pressentiment” et “Final” de la bande originale de “Lumumba” de Raoul Peck. Ce film inspiré de l’histoire de Patrice Lumumba et son rôle dans l’indépendance du Congo (actuelle République Démocratique du Congo) met en vedette les comédiens Eriq Ebouaney (Patrice Lumumba), Alex Descas (Joseph Mobutu), Maka Koto (Joseph Kasa-Vubu) ou encore Dieudonné Kabongo Moïse Tshombé.
Julia Sarr et Patrice Larose : Set luna
Après s’être nourrie de ses multiples influences et expériences, Julia Sarr sort en 2005 chez Sunnyside – No Format !, « Set luna » (“J’ai observé” en wolof), un opus afro-jazz réalisé en compagnie du jazzman et guitariste flamenco, Patrice Larose. On y entend Youssou Ndour dans un magnifique duo sur le morceau “Set Luna Djamonodjî”. Julia Sarr et Patrice Larose sont bien vite invités aux Etats-Unis pour un concert au Carnegie Hall, à New York, aux Etats-Unis, le 24 octobre 2005, une prestation saluée par la critique américaine. En décembre 2006, ils donnent un concert mémorable au festival Africolor, en France.
Daraludul yow
Mais il faut attendre 2014 pour entendre « Daraludul yow » (“Rien que toi” en wolof), un premier album afro-jazz swing très personnel, mettant en valeur sa voix sensuelle et envoûtante, et révélant à la fois son ouverture au monde et son enracinement à la culture sénégalaise. Julia Sarr y aborde plusieurs thèmes, dont la polygamie (“Daraludul yow”), l’immigration (“Salamalekkum”), les conflits en Afrique, comme au Rwanda en 1994 (“Nawna”) ou les enfants (“Sentoo”, “Doom”).
Pour la réalisation de cet opus, Julia Sarr s’est entourée d’artistes de talent, tels que Alune Wade (percussions, calebasse), Mamané Thiam (tama), Fred Soul (piano, guitare, percussions), Moriba Koïta (ngoni), Yakouba Sissoko (kora), Jasser Haj Youssef (viole d’amour), Jean-Philippe Rykiel (claviers, piano), Samuli Mikkonen (piano) ou encore Mario Canonge (piano).
Laissez un commentaire
Vous devez être logged in pour poster un commentaire.